Philippe Lellouche, confiné dans le Var depuis le départ, confie à Valérie Expert et Gilles Ganzmann avoir eu le coronavirus au début du confinement, "comme je le souhaite à tout le monde, c'est-à-dire de la manière la plus light du monde ! On attend maintenant le retour à la vie normale et progressif".
"C'est jouissif de jouer ça, a fortiori quand on est sur scène avec Gad Elmaleh"
Philippe Lellouche a mis en scène et joué la pièce "L'invitation", au Théâtre de la Madeleine, avec Gad Elmaleh et Lucie Jeanne. "Au moment du confinement, j'étais sur scène en tournée, je devais jouer à Nancy le jour-même", explique Philippe Lellouche. La pièce est diffusée mardi 19 mai à 21h05 sur M6. Il incarne Charlie, l’ami imaginaire, benêt, que Daniel [Gad Elmaleh, ndlr] a créé pour tromper son épouse sans éveiller les soupçons. "C'est un rôle excessivement payant et toujours touchant, estime-t-il, pour lequel on a beaucoup de sympathie, a fortiori en France ! La tentation était de se rapprocher beaucoup de ce que faisait Villeret, reconnaît-il, qui a joué le 'con merveilleux', il fallait essayer de sortir de ça tout en y ressemblant, si tant est qu'on y arrive !", ajoute-t-il avec modestie.
"C'est jouissif de jouer ça, a fortiori quand on est sur scène avec Gad Elmaleh". L'ami imaginaire, "trouvé au café, est invité à dîner et toute la soirée ne sera que des quiproquos, car ils doivent inventer une vie commune et la femme se rend très vite compte qu'il est à côté de la plaque en permanence, raconte Philippe Lellouche. On a beaucoup ri ! On a vécu un moment incroyable de se dire que tous les soirs c'était plein, et on est largement récompensés par les Molières", précise avec humour l'acteur.
Cérémonie des Molières sans public : "ça ne change pas grand chose, personne ne regarde !"
La cérémonie des Molières est maintenue, mais se déroulera sans public. Selon Philippe Lellouch, "ça ne change pas grand chose, personne ne regarde ! C'est un espèce de petit milieu qui se nomment entre eux, et chaque année c'est de mal en pis, déplore l'acteur. On maintient cette soirée comme on peut au nom de la culture, mais en réalité, malheureusement, ça ne fascine personne, insiste-t-il. Il faut qu'ils se posent des questions, c'est un truc très consanguin qu'il faudrait repenser depuis très longtemps, estime-t-il, ça fait bien longtemps qu'avec quelques autres, on ne se préoccupe plus des Molières".
"Tout ce qui marche agace, c'est un peu la même chose aux Césars, dénonce Philippe Lellouche. On est un pays qui n'a pas le sens de la fête de ce qui fonctionne. C'est très bizarre de mépriser à ce point-là le goût du public et c'est contre-productif", affirme-t-il.
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