Philippe Risoli, animateur phare des années 1980-1990, publie son autobiographie officielle, un livre de confessions poignantes intitulé Dites bien à mon fils que je l’aime (Éditions de l’Archipel).
"Tout petit, j’écoutais le gros poste de radio qui se trouvait sur une étagère dans la cuisine"
Figure emblématique de la radio française, Philippe Risoli se souvient de ses débuts. "Cela commence à une époque où la FM n’existe pas encore, il y a ce qu’on appelle les radios périphériques. Il y en a cinq, avec des émetteurs en dehors de la France. Et il faut réussir à se faire une petite place."
Y a-t-il une différence entre les animateurs d’aujourd’hui et d’avant ? "Je pense qu’il y a une différence avec la génération actuelle. Je suis vraiment un enfant de la radio. Dans le livre, je raconte comment, tout petit, j’écoutais le gros poste de radio qui se trouvait sur une étagère dans la cuisine. Il m’a aussi donné le goût des voyages parce qu’il y avait plein de noms de villes marqués dessus : de Rabat à New York en passant par Moscou. Après il y a eu le transistor, qu’on m’offre le Noël de mes 12 ans, avec pour la première fois un petit écouteur à fil, qui me permet de ne pas gêner mes parents", se souvient Philippe Risoli, qui ajoute regretter que la radio soit filmée aujourd’hui. "Dans les années 1960, il y avait des voix…"
"Je pense que ce qui a fait mon succès à la télévision, c’est la proximité"
À ce propos, Philippe Risoli se souvient comment le jingle de son émission induisait les gens en erreur au sujet de son nom. "Mon émission s’appelait 'Code Risoli', parce que je décodais l’info tous les jours. Sauf que le jingle disait 'Code Risoli sur Sud Radio', et les auditeurs entendaient 'Claude Risoli'. Donc, on me disait souvent 'Bonjour Claude'. Et un jour, quelqu’un m’a dit : 'Vous avez un rapport avec l’animateur, Philippe ? Vous avez la même voix'."
Philippe Risoli se sentirait-il de prendre les commandes d’une émission, si une radio lui en proposait une ? "Je ne pense pas qu’on me propose une émission. Si d’aventure on me proposerait une émission, j’examinerais évidemment le projet. Parce que quand on fait ce métier, on a ça dans le sang, on ne fait pas ça complètement par hasard, c’est une passion. Je pense que ce qui a fait mon succès à la télévision, c’est la proximité avec les artistes, que je pense bien connaître pour la majorité d’entre eux, aussi bien que ma proximité avec le commun des mortels que je croise dans la rue", a répondu l’animateur vedette.
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