Sheila sort un nouvel album : "À l’avenir". Elle sera en concert le mardi 18 novembre 2025 au Dôme de Paris, puis en tournée dans toute la France.
Sheila : "Je préfère me projeter, j'adore avoir des projets"
Pourquoi Sheila est-elle appréciée de toutes les générations, selon elle-même ? "J'ai quatre générations dans les salles, dont des gens qui sont arrivés avec le disco. Cela fait 63 ans que je chante. Évidemment, sur mes chansons, ils ont aimé, pleuré… il y a une vie en commun. Et c'est pour ça que je continue : j'ai un rapport avec les gens qui passe au-delà des chansons."
Son nouvel album s'intitule "À l’avenir". Pourquoi ce titre ? "Je pense qu'il faut regarder devant. Je ne suis pas quelqu'un qui regarde derrière. Ce qui est fait est fait. Je préfère me projeter. Parce que j'adore avoir des projets. Et puis, parce que le temps, on le voit pas passer."
Sheila raconte travailler quotidiennement sa voix pour être en mesure de chanter. "J'ai gardé le timbre. Après, ça a descendu un peu, comme tout le monde. Après, c'est une question de travail. Moi, je travaille ma voix. C'est une question d'appuis. On perd souvent les appuis avec le temps qui passe. Donc, je travaille. Je danse aussi, je m'entraîne pour pouvoir danser. Si je ne fais rien, je vais perdre tout, c'est normal."
"Il n'y a pas d'âge pour se dire qu'on a des trucs à faire"
Quel âge Sheila a-t-elle dans sa tête ? "J'ai l'impression que ça ne fait même pas 30 ans que je chante. Dans ma tête, j'ai un petit 50. Je suis au taquet, je suis une grande folle, je tiens ça de ma grand-mère Georgette, qui était un peu comme ça aussi. Vous savez, pour ne pas voir le temps qui passe, il faut se créer des projets, se créer des envies, vivre. Après c'est un choix : il y a des gens qui adorent rester sur leur canapé avec la zapette et changer de chaînes de télé. Moi, je m'enquiquine, ce n'est pas mon truc. Je pense que dans la vie, il n'y a pas d'âge pour apprendre, il n'y a pas d'âge pour être heureux, il n'y a pas d'âge pour se dire qu'on a des trucs à faire. Mais il faut le décider, c'est une question de tête."
Sheila déteste-t-elle l'époque actuelle ? "Je ne la déteste pas. On part du principe qu'on est dedans, il faut faire avec, il faut positiver… ce qui est emmerdant. Et Dieu sait qu'il y a plein de trucs emmerdants quand on regarde ce qui se passe !"
Sheila raconte avoir été proche de Claude François. "Mon confident, c'était Claude François. Ça a été quelqu'un de très important, c'était mon pote, on a démarré ensemble, on a fait notre première télévision ensemble. On a eu un chemin où on s'est toujours retrouvés. Claude, c'était un emmerdeur. Mais quel pro ! Il travaillait à l'Américaine, il avait 20 ans d'avance sur tout le monde. C'est dommage qu'il soit parti, parce que ça aurait été un créateur, c'est un mec qui aurait fait plein de trucs. Il y avait des gros projets, et le métier aurait été différent s'il était resté là."
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