Le 10 février à 21h10, Paris Première diffuse "Sur scène", le spectacle de Stéphane Guillon en direct de La Cigale.
Stéphane Guillon : "Je trouve excitant d’être dans la transgression"
On ne voit plus Stéphane Guillon dans les médias. Pourquoi ? "J’ai eu la chance d’être très présent dans les médias il y a une dizaine d’années. Si ce spectacle n’était pas un succès public, auprès de la critique, je comprendrais. Mais le fait qu’on ne m’invite pas, ça me pose une question. Je trouve que c’est infantiliser les gens que de décider à la place des gens de ce qu’ils aiment, ce qu’ils n’aiment pas ou ce qu’ils pourraient aimer. C’est une sanction économique : on dit aux humoristes 'ne soyez pas clivants, ne tapez pas sur les médias, soyez corporate, et là vous serez diffusés, et là vous vendrez des places, et là vous vendrez des DVD'. Je trouve excitant d’être dans la transgression. Dans une période frileuse, pouvoir transgresser, je trouve que c’est un moment très intéressant. Je trouve qu’il faut continuer et surtout ne pas céder, ne pas lâcher", a répondu Stéphane Guillon.
🗣️@stephaneguillon : "Merci à @ParisPremiere de diffuser mon spectacle ! Toutes les autres chaînes l’ont refusé car il est 'trop politique'. C'est étonnant de choisir à la place des Français !"
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Les gens font-ils la différence entre le comique piquant et corrosif et le comédien ? "Sur TF1, c’est des gens que j’ai connus il y a 25 ans sur Canal+, qui sont devenus des amis. Mais TF1, c’est loin d’être le pire en termes de censure : il y a quand même Barthès qui dit des choses."
"Là où j’écris le mieux, c’est une heure avant d’entrer sur scène"
Stéphane Guillon utilise-t-il des réseaux sociaux ? "Je suis beaucoup sur Instagram et très peu sur Twitter. Quand vous prenez des insultes du matin au soir, ça finit par vous affecter, même si vous êtes solide. Je tweete très peu. Sur Instagram, il y a moins de monde qui me suit, et c’est bienveillant, beaucoup plus que sur Twitter."
🗣️@stephaneguillon : "Non, je n'ai jamais été coupé au montage chez @T_Ardisson. J'avais une liberté à 98%"
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Alors, à quoi faut-il s’attendre pour ce spectacle ? "J’ai un sketch sur Marine Le Pen. Et il y a deux petites chansons. Il y en a pour tout le monde : la Nupes, le Rassemblement national, la guerre en Ukraine, le gouvernement Macron I et II, j’ai essayé de faire plaisir à un maximum de monde. Je parle aussi de Covid parce que ça nous a beaucoup marqués. Et bien sûr, des choses sur la réforme des retraites. J’adapte toujours le spectacle. Là où j’écris le mieux, c’est une heure avant d’entrer sur scène. Je suis dans ma loge. La configuration de mon spectacle le permet. J’ai une partie centre scène où je joue sans texte, et j’ai une partie revue de presse sur un guéridon, où je peux me permettre d’être réactif sur l’actualité du jour, de la veille ou de l’avant-veille. Et les gens sont très friands de ça", a raconté Stéphane Guillon.
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