Le "Jour du Seigneur" (dont Thierry Hubert est le producteur) est diffusé sur France 2 tous les dimanches à 10h30, suivi, à 11 heures, d'une messe.
Thierry Hubert : "L’association qui produit le Jour du Seigneur est née en 1950"
Qu’est-ce que ça signifie d’être producteur du Jour du seigneur ? "Être producteur du Jour du Seigneur, c'est d’abord recevoir une mission de l’Église de France sur proposition de notre supérieur des Dominicains. Et puis c’est être celui qui va donner le cap et la ligne directrice et éditoriale de ce qu'on veut donner à la télévision. À Noël en 2022, on a fait quelque chose en résonance avec la guerre en Ukraine, c’était : 'Devenir artisan de paix'. Là ça va être sur les sentinelles de lumière. Depuis le Covid on a tellement été renfermé, y compris dans nos églises, que l’été on va faire des messes à ciel ouvert. Et donc on va montrer à travers la messe la mer, la montagne, les vignes etc.
🔴 Le Frère Thierry Hubert, producteur @jourduseigneur explique pourquoi les Dominicains sont appelés frères ?
🗣️"La vie religieuse est en une vie fraternelle. Nous sommes tous au même niveau, c’est une manière d’être où la relation est horizontale"
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— Sud Radio (@SudRadio) September 27, 2023
Cette émission est une coproduction entre France Télévisions et l’association qui produit le Jour du Seigneur, qui s’appelle la SFRT (Comité français de radio-télévision), qui est née en 1950 et qui a 280.000 donateurs qui permettent d’offrir cette messe et de produire sur tous les écrans aujourd’hui ce que l’Évangile nous dit et ce que le pape François a développé aussi le week-end dernier à Marseille", a répondu le frère Thierry Hubert.
"Les gens vont moins à l’église, mais il y a souvent une ferveur"
Il y a régulièrement des mouvements qui réclament qu'on ne diffuse plus la messe sur le service public. Que peut y répondre le frère Thierry Hubert ? "Notre chance, c'est que dès le début, alors que nous avons 75 ans, au fur et à mesure des années, le dimanche matin a été sacralisé, si j'ose l'expression, avec six autres traditions religieuses, ce qui offre une ouverture inter-religieuse et une notion de la laïcité tout à fait audible sur le service public. La découverte de nos traditions religieuses, de la richesse et de la culture qu'elles renferment, doit être soutenue par le service public."
Est-ce vrai que les gens vont moins à l’église aujourd’hui ? "Il y a moins de monde, assurément. Après, je dirais qu'on peut aussi se dire qu'il y a souvent une ferveur. Quand cela était mécanique pendant longtemps, aujourd’hui ce choix va motiver une mobilisation, une générosité, une charité et une évangélisation un peu plus grande qu’autrefois, quand tout cela faisait partie du paysage. »
"La laïcité n’a pas toujours été bien comprise"
"Ce qui est traditionnel dans l’Église, ce n’est pas le mariage des prêtres, mais c’est qu’on ordonne des hommes mariés prêtres. D’ailleurs, les orthodoxes ou même les maronites au Liban, qui sont en communion avec l’Église de Rome, ont un clergé marié. Même Benoît XVI avait ouvert l’idée que les femmes puissent avoir un ministère propre."
🔴 Frère Thierry Hubert, raconte le casting des prêtres pour le @jourduseigneur
🗣️"Ils parlent tout seul pendant 7 minutes et personne à la télévision ne fait cela hormis le Président ! Il faut être capable d’assumer cette pression."
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Comment expliquer que dans le monde du spectacle, beaucoup de comédiens affichent le fait d’être musulmans, mais que les comédiens chrétiens ne le font pas ? "C’est toute la difficulté de l’histoire de l'Église et de la société française. Il y a une sorte de difficulté à sortir de la laïcité, qui, dans la culture française, n’a pas toujours été bien comprise, et qui se referme encore aujourd'hui beaucoup plus qu’il y a 50 ou 70 ans. À l’époque on pouvait voir des conflits très ouverts, mais au moins les gens débattaient. Nous avons tellement privatisé notre foi…", a répondu le frère Thierry Hubert.
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