Science&Vie fête ses 110 ans. Ce sont 1.267 numéros et quelque 13.000 articles que ses journalistes ont produits depuis le début. Thomas Cavaillé-Fol travaille à Science&Vie depuis dix ans. Ce mois-ci, Science&Vie propose une enquête sur l’impact de ChatGPT sur le monde réel, un décryptage de tendance "Sommes-nous victimes d’une épidémie de flemme ?". Et, dans le cahier Futur, la présentation de logements qui produiront leur propre eau.
Thomas Cavaillé-Fol : "Dans chaque numéro on interroge une centaine de scientifiques"
"J’ai lu Science&Vie comme tout le monde petit, mais ça fait dix ans que j’ai pris la décision d’aller travailler à Science&Vie. À ce moment-là j’habitais à Liverpool et j’avais terminé mes études scientifiques. Mais je ne savais pas trop quoi faire, je ne voulais pas devenir scientifique. J’ai pris l’avion, où j’ai chopé le magazine des 100 ans, et je me suis dit que devenir journaliste scientifique, c’était un super plan.
🔴🗣️@ThomCavailleFol (@science_et_vie) : "Le monde de la science va bien. Il y a toujours eu des théories subversives"
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Science&Vie est un canard populaire, mais au sein de l’équipe nous avons tous un diplôme en sciences et un autre en journalisme scientifique, qui est très particulier. On s’appuie beaucoup sur les scientifiques eux-mêmes, dans chaque numéro on interroge une centaine de scientifiques. On embête beaucoup les scientifiques pour comprendre ce qu’ils racontent", a déclaré Thomas Cavaillé-Fol.
"Les réseaux sociaux ne sont pas adaptés à l’information scientifique"
Les choses anti-scientifiques qu’on trouve en abondance sur les réseaux sociaux menacent-ils la science ? "Je trouve que c’est beaucoup de bruit pour pas grand-chose. Le monde de la science reste soudé, il va bien. On a parfois un petit problème de comment on apporte l’information. Et les réseaux sociaux ne sont pas très bien adaptés, on est dans l’immédiateté. Alors que quand on fait de la science, on prend du temps. Nous, on offre de plus en plus de tribunes aux scientifiques eux-mêmes pour qu’ils puissent s’exprimer autrement que par les réseaux sociaux. Car les réseaux sociaux, on le sait, sont à l’égo et à l’image de chacun. Sur les réseaux sociaux, je trouve, la science est trop souvent un prétexte à l’image de chacun. On est le premier magazine de France, devant Cuisine Actuelle, avec 3,4 millions de lecteurs par mois. Et ce n’est pas rien pour un pays comme la France. Cela veut dire que la France ne va pas si mal en France", a répondu Thomas Cavaillé-Fol.
🔴🗣️@ThomCavailleFol (@science_et_vie) : "Nos abonnés sont en croissance. On est le premier magazine mensuel de France. Ça veut dire que la science ne va pas si mal que ça en France !"
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Quel est le scientifique vulgarisateur qui a bercé l’enfance de Thomas Cavaillé-Fol ? "Yves Coppens. Je le trouvais particulièrement excellent. En plus, c’est l’un des premiers scientifiques que j’ai rencontrés quand je suis entré à la rédaction de Science&Vie, il était toujours très passionnant."
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