La nouvelle formule de Valeurs Actuelles sort aujourd'hui dans les kiosques.
Tugdual Denis : "On est caricaturés simplement parce qu'on a un discours alternatif"
Avec une nouvelle maquette et des formats repensés, Valeurs actuelles ambitionne de redéfinir son image pour s’imposer comme un "carrefour des droites" dans un paysage médiatique concurrentiel. "Nous avons lancé une nouvelle formule pour deux raisons. La première, un peu évidente, est esthétique : il y a une remise au goût du jour sur la forme, et je pense qu'on avait quand même vraiment besoin. La nouvelle formule est beaucoup plus élégante, beaucoup plus aérienne aussi, sur la couv comme à l'intérieur des pages", a fait savoir Tugdual Denis.
"Puis après, sur le fond, qui n'est pas le moindre des sujets pour moi, je pense qu'on avait besoin de réaffirmer qui on était, C'est-à-dire qu'on fait partie des médias qui sont caricaturés simplement parce qu'on a un discours un tout petit peu alternatif, différent de la moraline ambiante ou du politiquement correct. Et moi, j'en avais marre de la distorsion entre la qualité du contenu de Valeurs Actuelles, que m'accordaient tous les lecteurs de bonne foi, et les paresseux qui jugeaient Valeurs Actuelles sans l'ouvrir. C'est pour ça que j'ai choisi une nouvelle devise au journal : ‘La droite mérite le meilleur’. Avant, c'était : ‘La droite qui s'assume’", a poursuivi Tugdual Denis.
"On a des positions sur le plan institutionnel et démocratique qui sont tout à fait raisonnables"
Valeurs Actuelles est-ce un magazine de droite ou d’extrême-droite ? "J'ai vraiment l'impression d'être un journal de droite libérale, conservatrice. Extrême-droite, ça voudrait dire un peu antiparlementariste, ça voudrait dire que quelques personnes pourraient revendiquer de l'antisémitisme, du racisme. On est à des années-lumière de tout ça. Et même on a des positions sur le plan institutionnel, démocratique qui sont évidemment tout à fait raisonnables", a répondu Tugdual Denis.
"En revanche, on est un journal effectivement très engagé. Mais est-ce que de dire qu'il y a trop d'immigration en France, de dire que dans l'insécurité il y a une part d'ensauvagement, et de dire que la société française se pose des questions existentielles pour son identité, c'est être d'extrême-droite ? Je ne crois pas du tout. Tout ce que je viens de dire, c'est le discours de Bruno Retailleau. Tout ce que je viens de dire, Jordan Bardella peut le dire. Et tout ce que je viens de dire, je pense qu'Édouard Philippe le partagerait aussi", a expliqué Tugdual Denis.
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