Valérie Bénaïm publie un livre : "Il n’est pas celui qui vous croyez. Ces femmes amoureuses de tueurs en série" (Éditions Fayard). Du lundi au vendredi à 18h50 sur C8, elle est dans l’émission "TPMP". Et du samedi au dimanche à 18h59, toujours sur C8, elle est dans "Face à Hanouna".
Valérie Bénaïm : "Ces femmes ne sont pas si éloignées de nous"
Comment est née l’idée d’écrire ce livre ? "J’étais devant ma télé, j’étais en train de préparer Touche pas à mon poste. J’ai toujours la télé allumée, et j’entends le journaliste à l’antenne évoquer Nordahl Lelandais et notamment l’éruption, en marge de la grande affaire, d’une femme qui aurait passé de la drogue et de l’alcool à des prisonniers. Cela m’interroge. J’arrête tout et je commence à regarder si cette femme connaissait déjà Nordahl Lelandais ou si ce lien arrive ex nihilo. Et je me rends compte qu’elle ne le connaissait pas avant. Je me rends compte que ce n’est pas un épiphénomène, qu’il est mondial. Et je me dis que je ne peux pas faire l’économie d’un livre", a expliqué Valérie Bénaïm.
Valérie Bénaïm raconte que toutes les femmes amoureuses d’un criminel ont quelque chose en commun. "En allant interviewer des criminologues et des psychiatres, je me suis rendu compte que ces femmes ne sont pas si éloignées de nous. Et elles sont traversées par quelque chose qui nous traverse toutes : c’est le désir féminin qui va transformer l’autre, qui va sublimer l’autre. Vous pouvez appeler ça comme vous voulez : la rédemption, la seconde chance, la main tendue, la charité chrétienne… Mais on est toutes traversées par ça."
.@BenaimValerie revient sur la phrase de Pierre Arditi : "Si elle me trompe, je la tue"
🗣️ "Ça ne m'a pas amusée, ça banalise le sentiment d'appartenance qu'ont certains hommes d'une certaine génération. Le vocable peut évoluer"https://t.co/F9M36oC35m pic.twitter.com/NJJtXeZb8r
— Sud Radio (@SudRadio) February 20, 2024
"La majorité des femmes disent : ‘je n’excuse pas mais j’explique’"
Comment ces femmes justifient-elles d’être amoureuses d’un criminel ? "Certaines disent : 'ce n’est pas lui, je le nie complètement'. D’autres le mettent sous le tapis en disant : 'c’est peut-être lui, mais ça ne m’intéresse pas parce que ce n’est pas l’homme que je connais, c’est celui d’avant'. Et puis, il y en a d’autres qui disent : ‘il faut faire avec, je fais avec, je n’excuse pas mais j’explique’. Elles expliquent qu’il a eu des traumas d’enfance pour pouvoir assumer cette relation", a raconté Valérie Bénaïm.
Valérie Bénaïm a-t-elle essuyé des refus de la part de l’administration pénitentiaire ? "Il y a eu des gardiennes de prison qui n’ont pas souhaité parler, parce qu’elles remettent en cause leur travail, y compris si je leur proposais l’anonymat complet, elles étaient terrifiées par ça. D’autres ont refusé parce qu’elles ne voulaient pas être traquées. Et celles qui ont accepté l’ont fait parce qu’au bout du bout, elles voulaient qu’on entende leurs voix."
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