Madame Figaro a sorti un nouveau numéro "Spécial Déco", il est en kiosques depuis le 11 avril 2025.
Vanessa Zochetti : "Les marques de déco veulent avoir un côté glamour, luxe, patrimonial"
La mondialisation n'a-t-elle pas tué la déco ? "Je n'y crois pas beaucoup. D'ailleurs, on est en train de préparer le prochain 'Spécial Déco' : on aura une maison en Angleterre qui est très anglaise. Il reste quand même des envies de consommation localisées. Les Anglais aiment la couleur. Les maisons anglaises restent quand même très cosy, regardez sur Instagram. Quand on va au Brésil, ce sont des villas, on est vraiment dans une atmosphère très brésilienne avec des designers brésiliens, des matériaux brésiliens comme ces bois très foncés", a expliqué Vanessa Zochetti.
La déco, n'est-ce pas ringard ? "J'étais à Milan il y a quinze jours au Salon du meuble de Milan, je peux vous dire que c'était la folie, le monde entier se retrouve là-bas. Après, il y a moins d'immédiateté dans le design et dans la déco. On est dans des temporalités plus longues. Acheter un canapé, ce n'est pas acheter un petit bijou à trois sous, un vêtement… C'est un investissement. Peut-être que la télé nous proposait des sujets 'je te repeins ta chambre en trois minutes et je te déplace trois meubles, et tout d'un coup ça fait de l'effet', mais finalement, les marques de design n'ont pas envie d'être associées à ça, elles ont envie d'avoir un côté glamour, luxe, patrimonial… On n'est pas dans une consommation immédiate et gadget."
"Ce ne sera pas les mêmes photos que chez un concurrent"
La déco, ça s'apprend ? "Il y a une éducation. Après, tout est permis. Moi, je me suis éduquée, je travaille, j'évolue dans le design. C'est comme en toute chose : le design, il y a une histoire, il y a des références. Après, on se les approprie selon ses goûts. Je ne sais pas si on est nul, mais c'est vrai qu'on grandit dans sa connaissance du design et de la déco", estime Vanessa Zochetti.
En quoi Madame Figaro est-il un magazine unique ? "On a beaucoup de chance, puisqu'on produit tous nos sujets, tous nos reportages. On est partis au Brésil produire le sujet au Brésil, à Minorque… On fait toutes nos photos de reportage. C'est nous, le "Avant-après". On a de la chance, et en même temps, c'est ce qui garantit la qualité du magazine : des photos personnelles qui répondent à une ligne éditoriale, qui sont très travaillées. On a une équipe qui part, ce n'est pas le photographe qui part tout seul. Notre magazine est unique, ce ne sera pas les mêmes photos que chez un concurrent. C'est pour ça que ça demande beaucoup de temps : on met un an à produire [un numéro], parce qu'on doit faire une sélection des intérieurs. Toute la partie actu se fait à la dernière minute. Mais tous les reportages sont très pensés en amont. Parce que l'idée dans un magazine comme ça, c'est d'avoir plusieurs styles, plusieurs propositions… On ne se retrouve pas automatiquement dans un intérieur au Brésil, tout est négociation, il faut être les premiers sur le site, avoir des exclusivités."
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