Entre bombardements, explosions et ambulance, une partie de Beyrouth tourne à la “ville fantôme”. Les Libanais sont sonnés.
Beyrouth entre attaques et déplacements de population
"Je surplombe l’aéroport et la banlieue sud de Beyrouth, explique Hyam Yared, autrice Libanaise vivant à Beyrouth. Je suis à deux kilomètres à vol d’oiseau de la banlieue sud." Comment vit-on dans la ville en ce moment ? "Très mal. Depuis le 7 octobre, nous étions déjà sous pression dans le sud. Dans le ciel, nous avons droit aux drones et à l’aviation israélienne, depuis très longtemps déjà."
"Nous avons toujours cette crainte de savoir à quel moment notre sort sera décidé sans nous. Et puis ça y est, c’est en train d’arriver. C’est en train de toucher Beyrouth. Le sud était déjà touché et vidé de ses habitants depuis un an. Nous avons des déplacés partout dans Beyrouth. Là maintenant, en une semaine, toute la banlieue sud s’est vidée de tous ses habitants."
Témoignage en direct de Beyrouth : "Nous avons la malédiction des 15 ans. Tous les 15 ans, il nous arrive un truc" regrette @hyamyared #GrandMatinhttps://t.co/3tu3830a3y pic.twitter.com/BRR53Rn2Ke
— Sud Radio (@SudRadio) September 30, 2024
Une malédiction pour le Liban
"Je n’ai pas beaucoup d’espoir qu’ils pourront rentrer chez eux dans le sud Liban, juge Hyam Yared, autrice Libanaise vivant à Beyrouth. Je ne sais pas ce qui va advenir dans les prochaines semaines et les prochains mois. Nous sommes très inquiets, la situation est glauque. La nuit, vous avez un trou noir au niveau de la banlieue sud, qui est éteinte car plus personne n’y habite."
"Israël annonce la frappe, et vous avez deux heures pour partir. C’est insupportable." De nouveaux quartiers de Beyrouth ont été bombardés dans la nuit dans le centre de la ville. "On ne sait pas où sont les QG : ils ciblent des représentants, des figures politiques qu’ils veulent abattre. Mais ils sont parmi la population. C’est un peu la malédiction : chaque fois qu’une communauté a voulu imposer son hégémonie, cela a sauté. Quel va être l’avenir du Liban ?"
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