Nouvelle journée décisive pour la crise grecque, qui est débattu ce vendredi au Bundestag allemand. Les députés doivent voter et devraient, sauf grande surprise, autoriser le Gouvernement d'Angela Merkel à prendre part aux négociations. La Chancelière a pris la parole devant les députés dans la matinée et les a mis en garde contre le risque de "chaos" qu'entraînerait un refus de leur part. Ne pas aider la Grèce serait "irresponsable", a-t-elle également ajouté. Angela Merkel a déclaré que la sortie de la Grèce de la zone euro "aurait marqué la fin de la solidarité européenne" et, qu'à ce titre, elle ne l'aurait jamais accepté, ajoutant toutefois que "la solidarité et les réformes vont de pair". Ce matin également, la directrice du FMI Christine Lagarde a répété, sur Europe 1, que la dette grecque n'était "pas viable". "Il faut restructurer la dette pour en alléger le fardeau", a-t-elle expliqué, détaillant un peu les pistes de réflexions pour y parvenir : "Allonger considérablement les échéances, allonger également la période de grâce pendant laquelle aucun remboursement n’est effectué et réduire les intérêts au maximum".Des mesures qui ne pourront être soutenues par le FMI que si la Grèce s'engage dans un programme "complet" de réformes "en profondeur", a rappelé Christine Lagarde. Jeudi, c'est le président de la BCE Mario Draghi (lire ici) qui avait lui aussi évoqué la nécessité de restructurer la dette d'Athènes, en même temps qu'il a augmenté le plafond des prêts d'urgence accordés aux banques grecques. Une décision qui permettra aux banques du pays de rouvrir lundi, après près de 3 semaines de fermeture, même si les retraits seront toujours limités à 60 euros par personne.
A. Merkel : il serait "irresponsable" de ne pas aider la Grèce
Par Jérémy Jeantet
La Chancelière Angela Merkel a défendu le plan d'aide à la Grèce devant son Parlement, ce vendredi. Les députés allemands doivent voter dans la journée pour autoriser le Gouvernement à le négocier.