La chambre haute du Parlement allemand (Bundersrat) a rejeté ce vendredi un projet de loi destiné à faciliter les démarches prévues pour débouter les demandeurs d'asile originaires d'Algérie, du Maroc et de la Tunisie.
Ce texte controversé avait pourtant été adopté en première lecture l'an dernier par les députés de la chambre basse (Bunderstag), mais son approbation n'a pas reçu la majorité requise dans l’hémicycle représentant les Länder, en raison de l'opposition farouche des élus de la gauche radicale et des Verts. Ce rejet représente un revers exécutif pour la chancelière Angela Merkel, favorable à la réduction du nombre de migrants outre-Rhin. Le gouvernement pourra toutefois, s'il le désire, faire appel de cette décision dans les jours qui viennent.
Le contenu du projet prévoit notamment d'inscrire les quatre nations du Maghreb sur la liste des pays dits "sûrs", comme le sont aujourd'hui certains pays des Balkans situés en dehors de l'espace Schengen. Un processus qui aurait de facto autorisé les autorités allemandes à refuser de manière quasi-systématique les demandes d'asiles effectuées par les ressortissants des pays en question.
Le sujet demeure extrêmement sensible en Allemagne, qui a accueilli plus d'un million de demandeurs d'asile depuis 2015.