Si, en France, la dernière rue baptisée au nom du Maréchal Pétain a disparu en 2013, l'homme qui a dirigé le gouvernement de Vichy pendant la Seconde Guerre Mondiale garde encore des plaques à son honneur à l'étranger.
Ainsi, la ville de New York, au lendemain des événements tragiques de Charlottesville, a décidé de s'engager dans une opération pour purger la ville des monuments liés à l'extrême-droite, chamboulée, comme l'ensemble des États-Unis, par le rassemblement de néonazis qui s'est tenu en Caroline du Nord le week-end dernier. Un processus qui devrait durer près de trois mois et qui viserait "tous les symboles de haine" de la ville.
Et, de l'aveu même du maire de New York, la plaque commémorant "le collaborateur nazi Philippe Pétain (...) sera l'une des premières que nous retirerons".
The commemoration for Nazi collaborator Philippe Pétain in the Canyon of Heroes will be one of the first we remove. https://t.co/hAnGmkCdtg
— Bill de Blasio (@NYCMayor) 16 août 2017
My original piece uncovering the plaque, which is now going to be removed as a hate symbol. #journalism https://t.co/EUNol5hCKp
— Danielle Ziri (@DanielleZiri) 17 août 2017
Cette plaque, située dans le quartier de Broadway, célèbre l'hommage rendu, le 26 octobre 1931, à Philippe Pétain par la ville de New York pour ses actions "héroïques" lors de la Première guerre mondiale, donc neuf ans après que le Maréchal Pétain ne devienne le dirigeant de la France de Vichy et ne collabore pleinement avec le régime nazi. La plaque n'a, pour autant, jamais été retirée. Pas plus que celle célébrant Pierre Laval, posée dans le même quartier à la même occasion, alors que lui n'avait pas été mobilisé pendant la Première Guerre Mondiale.