Le bilan continue de s'alourdir au lendemain de l'attaque chimique au nord-ouest de la Syrie, qui aurait fait 72 morts, dont 20 enfants, d'après un dernier bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
Selon des médecins sur place, les symptômes relevés sur les patients sont similaires à ceux constatés sur des victimes d'une attaque chimique, notamment avec des pupilles dilatées, des convulsions et de la mousse sortant de la bouche.
Dès hier soir, la France, la Grande-Bretagne et le Royaume-Uni ont déposé une résolution à l'ONU pour dénoncer cette attaque chimique et appeler à une enquête complète et rapide. Une réunion d'urgence du conseil de sécurité est prévue ce mercredi.
L'armée russe a avancé une explication à cette attaque. Le ministère russe de la Défense, dans un communiqué, indique que l'aviation syrienne avait bombardé un entrepôt des rebelles où étaient entreposées des substances toxiques, un "atelier de fabrication de mines artisanales, avec des substances toxiques".
Depuis mardi, de nombreuses voix internationales mettent en cause le régime de Damas, considérant qu'il est impliqué dans cette attaque. Ce qu'a confirmé Boris Johnson, ministre britannique des affaires étrangères : "Tous les preuves que j'ai vues suggèrent que c'était le régime d'Assad, utilisant des armes illégales en toute connaissance de cause sur son propre peuple."