Et l’on reparle de terrorisme dans l’Afrique subsaharienne. Ce dimanche soir, une "attaque terroriste", selon les propres mots du gouvernement, a été menée à Ouagadougou, capitale du Burkina-Faso. La cible visée est un café-restaurant situé à environ 200 mètres du café Cappuccino, qui avait été en janvier 2016 la cible d'une attaque jihadiste sanglante revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) et qui avait fait 30 morts et 71 blessés.
Un café-restaurant visé, comme en janvier 2016
"Aux environs de 21 heures, une attaque terroriste a touché le restaurant Istanbul sur l'avenue Kwame Nkrumah à Ouagadougou. Cette attaque a fait pour l'instant 17 victimes dont les nationalités restent à préciser et huit blessés", a déclaré le gouvernement dans un communiqué. Les assaillants, dont le nombre n'est pas connu, "sont confinés dans un étage de l'immeuble qu'ils ont attaqué", a déclaré le ministre burkinabé de la communication Remis Dandjinou à la télévision nationale, ajoutant que "les forces de défense et de sécurité et l'unité d'élite de la gendarmerie sont en opération". Selon l’AFP, les tirs ont cessé vers 3h du matin (heure locale).
Dans la matinée, le ministère français des Affaires étrangères a invité les Français actuellement au Burkina-Faso à "éviter le secteur" du restaurant attaqué. Selon les autorités françaises, un Français se trouve parmi les tués. Une enquête antiterroriste pour assassinat ouverte a été ouverte à Paris. Par ailleurs, l'opération des forces d'intervention a pris fin peu avant 9 heures du matin (heure française). "Le bilan est de 18 morts dont 14 gisent toujours sur le site de l'attaque. Parmi ces 14 morts se trouve deux assaillants", a annoncé sous couvert d'anonymat un officier de l'armée burkinabè à l'AFP.
"J’ai vu un mouvement de foule qui venait vers moi"
Joint par la rédaction de Sud Radio, El-Hadj Macky Diouf, témoin de la scène, raconte ce qu’il a vu. "Au moment de rentrer chez moi, j’ai vu un mouvement de foule qui venait vers moi. Il y avait des tirs nourris, j’ai donc essayé de me faufiler et de rentrer chez moi, puisque j’habite dans la même rue que le restaurant ciblé. Les gens sont rentrés là où ils le pouvaient, on a ensuite vu certains blessés qu’on a transporté à l’hôpital. Je mange souvent dans ce restaurant avec les collègues avec qui j’étais, et nous aurions très bien pu y être ce soir-là", déclare-t-il.
(Avec AFP)