Pour les enquêteurs, Abdelbaki As Satty, un imam de la petite ville de Ripoll, au pied des Pyrénées dans le nord de la Catalogne, apparaît désormais comme celui qui aurait radicalisé la douzaine de jeunes tenus pour les auteurs des deux attentats. La police a perquisitionné son domicile à Ripoll samedi matin, a indiqué à l'AFP son colocataire qui ne donne que son prénom, Nourddem.
D'après les médias espagnols qui citent des sources policières, ils voulaient prélever ses traces d'ADN et les comparer à celles des restes retrouvés dans une maison explosée à Alcanar et qui pourraient être ceux de trois hommes et non deux comme indiqué jusqu'à présent. Les enquêteurs pensent que les terroristes préparaient un attentat d'envergure mais que l'explosion accidentelle de leur arsenal les a conduit à se lancer dans des opérations plus rudimentaires.
Toujours d'après les médias, Abdelbaki As Satty avait déjà fait de la prison pour des délits mineurs. Selon El Pais et El Mundo, citant des sources de la lutte antiterroriste, il aurait rencontré en prison, dont il est sorti en janvier 2012, des prisonniers liés aux attentats de mars 2004 qui avaient causé la mort de 191 personnes dans des trains de banlieue à Madrid.