Après une première attaque chimique dans les environs de Damas qui avait beaucoup fait parler la communauté internationale en 2013 (attaque qui avait été toute proche de provoquer l’intervention militaire directe de la France et des États-Unis sur le sol syrien), une nouvelle attaque chimique a été constatée cette semaine dans la province d’Idleb (nord-ouest de la Syrie). Alors que le bilan officiel est d’au moins 86 morts, dont 30 enfants, plusieurs puissances mondiales ont d’ores et déjà pointé du doigt la responsabilité du régime syrien dans cette attaque. Réuni en urgence mercredi, le Conseil de Sécurité de l’Onu n’a toutefois pas pu adopter de résolution officielle, la Russie soutenant toujours le régime syrien en toutes circonstances.
"Il ne faudra pas que ces crimes restent impunis"
Qu’à cela ne tienne : pour Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères, "un jour viendra où la justice internationale se prononcera sur Bachar El Assad, qui massacre son peuple". "Il ne faudra pas que ces crimes restent impunis. D'ailleurs il y a des enquêtes, des commissions des Nations unies. (...) Il y aura un procès comme criminel de guerre", a indiqué ce jeudi le chef de la diplomatie française sur le plateau de CNews.
"À chaque résolution, il y a eu le veto russe, parfois soutenu par le veto chinois"
Interrogé sur l’échec diplomatique de mercredi à l’Onu, l’ancien Premier ministre a par ailleurs réaffirmé que "la France [voulait] obtenir une résolution après ce qui s'est passé". "C'est difficile, parce que jusqu'à présent, chaque fois que nous avons déposé une résolution, il y a eu le veto russe, parfois soutenu par le veto chinois (...) Mais il faut que l'on coopère, parce qu'il faut que ce massacre s'arrête. Il faut obtenir la condamnation des armes chimiques, et enquêter pour savoir ce qui s'est passé réellement, savoir qu'elles armes ont été utilisées, quelles substances, et faire en sorte que ça s'arrête", a-t-il ajouté.
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— CNEWS (@CNEWS) 6 avril 2017