Le Royaume-Uni souhaite s'impliquer dans ces enjeux
C'est dans un avion qui l'emmenait à New-York que Boris Johnson a annoncé la position du Royaume-Uni, sur ces attaques récentes en Arabie Saoudite. Le dirigeant britannique a également précisé aux journalistes que, selon lui, "la difficulté est de savoir comment organiser une réponse internationale".
Mais quoi qu'il en soit, le Royaume-Uni ne compte pas rester passif dans la gestion de ces tensions. Le Premier Ministre a assuré qu'il travaillera avec ses alliés américains et européens, afin que leur réponse ait pour objectif de "réduire les tensions dans la région du Golfe". De plus, si les américains ou les saoudiens demandaient au Royaume-Uni de jouer un rôle, Boris Johnson certifie qu'il réfléchirait à la manière dont son pays pourrait être utile. Mais au préalable, le dirigeant britannique va lui-même s'entretenir avec le président iranien.
Un sommet de l'ONU qui prévoit de traiter les problématiques iraniennes
Boris Johnson s'est rendu à New-York afin de participer à l'Assemblée générale des Nations Unies. À cette occasion, il doit notamment rencontrer Hassan Rohani, afin de discuter des actions de l'Iran dans la région. Le président iranien a insisté pour se rendre à l'ONU, malgré la réticence des Etats-Unis, car selon lui, "les problèmes compliqués" auxquels la région est confrontée "doivent être expliqués aux peuples et aux nations du monde".
Mais l'un des enjeux principaux de l'entretien entre Boris Johnson et Hassan Rohani est de négocier la libération de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, une employée irano-britannique de la fondation Thomson Reuters . En 2016, cette femme a été condamnée à cinq ans de prison en Iran, pour participation à des manifestations contre le régime en 2009, ce qu'elle n'a pas cessé de nier. Sa détention a provoqué d'importantes tensions entre le Royaume-Uni et l'Iran. Boris Johnson souhaite alors convaincre Hassan Rohani de la libérer, tout comme la totalité des personnes qui sont "détenus illégalement et injustement en Iran", selon le Royaume-Uni. De nombreux enjeux vont alors être mis sur la table, en plus de la question des attaques d'Aramco.
Par ailleurs, la puissance britannique n'est pas la première nation a avoir attribué cet assaut à l'Iran. Les Etats-Unis avait fait de même, en évoquant un "acte de guerre". Mais Téhéran a nié toute responsabilité, tout en faisant planer la menace d'une "guerre totale" en cas de riposte américaine ou saoudienne. Cependant, le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, a assuré que les Etats-Unis privilégiaient une "solution pacifique" avec l'Iran. Il s'agit maintenant pour Donald Trump de travailler avec son homologue britannique, en conservant cet objectif.