Son accession au pouvoir avait été l’un des points de départs d’une vague qui avait permis à de nombreux dirigeants de la gauche sud-américaine d’accéder au pouvoir dans leurs pays respectifs. À la tête du Brésil de 2003 à 2011, Luiz Inácio Lula da Silva, plus communément appelé Lula, s’apprête pourtant à vivre des jours bien plus tristes que ceux du temps où il était encore une icône de la gauche brésilienne et sud-américaine. La justice brésilienne vient en effet de le condamner à neuf ans et six mois de prison pour corruption et blanchiment d'argent, a annoncé ce mercredi le tribunal du juge Sergio Moro, à Curitiba. L’ancien président "pourra faire appel en liberté", selon l’énoncé du jugement que s'est procuré l'AFP.
Lula, figure centrale du scandale Petrobras
Pour rappel, Lula était accusé d’avoir été à la tête du système de corruption et de blanchiment d'argent révélé lors du scandale Petrobras touchant l’entreprise pétrolière publique Petrobras et les géants brésiliens du BTP, qui auraient formé un cartel pour se partager et surfacturer des marchés publics. En contrepartie, des pots-de-vin auraient été versés à des partis de la coalition gouvernementale de centre-gauche. Ce scandale a été à l’origine de la destitution de Dilma Roussef, qui avait succédé à Lula à la tête du pays.
(Avec AFP)