Le choix des Britanniques en juin 2016 restera sans doute comme l’un des moments les plus importants de l’histoire de l’Union européenne. En décidant de quitter celle-ci, les Britanniques ont exprimé un choix souverain mais savaient bien que celui-ci mettrait bien longtemps à se mettre en œuvre, en raison des longues négociations nécessaires avec les instances de Bruxelles et les autres États membres. En attendant le résultat de ces discussions, les citoyens européens basés au Royaume-Uni prennent leurs dispositions.
122 000 départs d’Européens, du jamais vu depuis neuf ans
Ainsi, selon les données publiées jeudi par l'Office national des statistiques britannique (ONS), pas moins de 122 000 Européens ont quitté le pays entre avril 2016 et mars 2017, un chiffre au plus haut depuis 9 ans, qui correspond à une hausse de 37% par rapport à l’an dernier (+ 33 000 départs). Cette hausse est notamment due aux départs des ressortissants roumains et bulgares (+100%) et des ressortissants d'Europe de l'est (+58% pour le groupe de pays regroupant Pologne, Estonie, Lettonie, Lituanie, Hongrie, République Tchèque, Slovaquie et Slovénie).
Dans le même temps, l'immigration européenne a reculé de 7% (-19 000 arrivées) mais le solde migratoire de citoyens européens au Royaume-Uni reste positif sur la période (126 000 arrivées) malgré une forte baisse par rapport à 2016 (-29%). Le sort des 3,2 millions d'Européens vivant outre-Manche et du million de Britanniques installés dans le reste de l'UE est un point majeur des négociations de divorce entamées entre Londres et Bruxelles en juin dernier.