Cible des critiques de Bruxelles et notamment de la chancelière allemande Angela Merkel - qui a récemment dénoncé les "illusions" britanniques - Theresa May a réagi ce mercredi, accusant des responsables européens de vouloir s'immiscer dans les élections législatives locales, en faisant filtrer le contenu de leurs discussions sur le Brexit. Des négociations que l'Union européenne ne souhaiterait pas voir aboutir, selon elle.
"Certains à Bruxelles ne veulent pas le succès des négociations, ne veulent pas que le Royaume-Uni réussisse", a-t-elle ainsi déclaré devant sa résidence du 10, Downing Street à Londres dans la foulée d'une visite à la reine Elizabeth II, afin d'annoncer à cette dernière la dissolution du Parlement, dans l'optique des législatives du 8 juin.
Cette déclaration intervient 2 jours après la parution, dans le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), d'un article dans lequel on apprend que Jean-Claude Juncker aurait déclaré en privé que la Première ministre vivait dans "une autre galaxie", en raison de ses exigences. Theresa May a donc rétorqué affirmant que sa position avait été "déformée par la presse continentale" et que "des menaces (avaient) été proférées contre le Royaume-Uni par des politiciens et responsables européens". Et l'intéressée d'ajouter que "tout cela était délibérément programmé pour influer sur le résultat" des législatives.