Le suspens prendra fin mercredi prochain. Malgré sa démission en novembre 2016, l’ancien Premier ministre conservateur Boïko Borissov reste sur le devant de la scène politique bulgare.
Il a formellement été chargé par le président Roumen Radev de former un nouveau gouvernement, dans lequel il doit intégrer pour la première fois les Patriotes unis. Le parti nationaliste est en effet arrivé troisième des récentes législatives, gagnant 27 sièges au Parlement bulgare. Le parti Gerb de Boïko Borissov, arrivé en tête, n’a donc pratiquement pas d'autre choix que de s'allier aux nationalistes pour constituer une majorité.
Les nationalistes avaient déjà assuré un soutien parlementaire à Boïko Borissov de 2014 à 2016. Ce soutien s’était révélé infructueux, puisque le Parti populaire européen avait opposé son veto à l’entrée des nationalistes au gouvernement.
Première entrée des nationalistes au gouvernement
Mais Roumen Radev désire aujourd’hui former un gouvernement qui "répondra aux attentes fondamentales des Bulgares: sécurité, hausse des revenus, justice et respect de la loi". Il a par ailleurs qualifié les Patriotes unis de "nationalistes européens", ces derniers ayant modéré leur rhétorique contre les minorités rom et turque et affiché une ligne plus favorable à l'Union européenne.
Le parti conservateur de Boïko Borissov rappelle que la sécurité de la Bulgarie est garantie par son "appartenance à l'UE et à l'Otan". En incorporant les nationalistes au gouvernement, l’ancien Premier ministre offre "une chance unique de consolider les positions de la Bulgarie dans la famille européenne".
Un accord de coalition a été scellé aujourd’hui par le Gerb et ses futurs partenaires. La composition du nouveau gouvernement doit quant à elle être rendue publique mercredi prochain.
Alexandra SEGOND