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Charlottesville : après la polémique, plusieurs grands patrons lâchent Donald Trump

Par Benjamin Jeanjean

La condamnation du bout des lèvres par Donald Trump des violences récemment commises par des suprémacistes racistes à Charlottesville (Viriginie) ne cesse de faire parler aux États-Unis.

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Après sa fille Ivanka et son vice-président Mike Pence, Donald Trump a enfin brisé le silence embarrassant qui s’était installé à la Maison Blanche après sa réaction polémique à la mort d’une militante antiraciste à Charlottesville, lui qui avait semblé rejeter la responsabilité sur les deux camps. Alors que les critiques pleuvent de toutes parts sur le président américain, y compris dans son propre camp, ce dernier a rectifié le tir lundi soir en condamnant nommément la mouvance raciste américaine. Mais pour certains, le mal est déjà fait.

Kenneth Frazier démissionne, Trump réagit illico

Ainsi, plusieurs grands patrons américains ont décidé de démissionner des fonctions de conseiller économique qu’ils occupaient au sein d’un groupe d’industriels censés conseiller Donald Trump. Le patron du géant pharmaceutique Merck, Kenneth Frazier, a ainsi claqué la porte de ce groupe ce lundi. "Les dirigeants américains doivent honorer nos valeurs fondamentales en rejetant clairement les manifestations de haine, de sectarisme et toute revendication de suprématie qui nient l'idéal américain voulant que tous les hommes ont été créés égaux. En tant que PDG de Merck et en mon âme et conscience, j'estime de ma responsabilité de prendre position contre l'intolérance et l'extrémisme", a-t-il indiqué sur Twitter.

Une démission à laquelle Donald Trump a vertement réagi. "Maintenant que Kenneth Frazier a démissionné, il aura plus de temps pour se consacrer à réduire les prix totalement abusifs des médicaments !", a-t-il raillé.

Under Armour et Intel quittent aussi le groupe des conseillers

Quelques heures plus tard, c’est Kevin Plank, PDG et fondateur de l'équipementier sportif Under Armour, qui a lui aussi annoncé son départ du groupe de conseillers en soulignant que son entreprise était "active dans l'innovation et les sports, pas la politique".

Ce mardi, Brian Krzanich, patron du géant de l’informatique Intel, a pris la même décision. "La politique et les agendas politiques ont mis de côté la mission importante qui consiste à reconstruire la base manufacturière de l'Amérique. Je pars parce que je veux avancer alors que beaucoup à Washington semblent davantage intéressés par le fait d'attaquer quiconque n'est pas d'accord avec eux. Nous devrions honorer – et non pas attaquer – ceux qui se sont levés pour l'égalité et d'autres valeurs chères aux Américains. J'espère que cela changera et je reste désireux de servir quand ce sera le cas", indique-t-il.

Démissions en cascade depuis des mois

Pour rappel, ce n'est pas la première fois qu‘un grand patron abandonne ses fonctions de conseiller auprès de Donald Trump ces derniers mois. Bob Iger (Disney) et Elon Musk (Tesla) avaient démissionné après que le président américain a annoncé son retrait de l'accord de Paris sur le climat, alors que Travis Kalanick, ex-patron d'Uber, avait fait de même après la publication du décret interdisant l'entrée sur le territoire américain aux citoyens de sept pays à majorité musulmane.

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