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Charlottesville : Donald Trump réaffirme qu’il y a eu des torts "des deux côtés"

Par Benjamin Jeanjean (avec AFP)

Après avoir condamné les violences de la mouvance suprémaciste blanche suite à la récente mort de Heather Heyer, militante antiraciste, à Charlottesville, Donald Trump s’est de nouveau exprimé mardi soir à ce sujet, mettant les deux camps dos à dos.

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Décidément, il est bien difficile de connaître l’opinion de Donald Trump suite au meurtre de Heather Heyer, militante antiraciste fauchée par une voiture à Charlottesville, en Virginie. Alors qu’il avait dans un premier temps mis les suprémacistes blancs et les militants antiracistes sur le même plan, le président américain avait essuyé une volée de critiques dans tout le pays, le poussant à condamner plus explicitement les violences de l’extrême-droite américaine. Mais ce mardi soir, le locataire de la Maison Blanche a semblé revenir à sa version initiale des événements, estimant qu'il y avait des torts "des deux côtés".

"Que dire de l’Alt left, qui a attaqué l’Alt right ?"

Lors d'un échange houleux avec les journalistes depuis la Trump Tower à New York, Donald Trump a tout d’abord assuré que sa première déclaration, samedi, s'expliquait par le manque d'informations dont il disposait. Face aux questions qui s’accumulaient, le président américain a ensuite justifié son point de vue. "J'ai regardé de très près, de beaucoup plus près que la plupart des gens. Vous aviez un groupe d'un côté qui était agressif. Et vous aviez un groupe de l'autre côté qui était aussi très violent. Personne ne veut le dire. Que dire de l'Alt left qui a attaqué l'Alt right, comme vous dites ? N'ont-ils pas une part de responsabilité ? Ont-ils un problème ? Je pense que oui", a-t-il lancé.

"Steve Bannon est quelqu'un de bien, pas un raciste"

Alors que la figure de Steve Bannon, son très influent conseiller stratégique particulièrement apprécié de l’extrême-droite américaine, est sous le feu des critiques de l’autre côté de l’Atlantique, Donald Trump a pris la défense de celui qu’il considère comme "une bonne personne". "C’est quelqu'un de bien, pas un raciste. J'aime bien M. Bannon, c'est un ami", a-t-il déclaré avant d’affirmer que son conseiller "fait l'objet en réalité une presse très injuste" selon lui.

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