Figure incontournable de la politique internationale des années 2000, l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair (1997-2007) vivait depuis son départ du 10, Downing Street en retrait du monde politique, occupant notamment son temps libre par des conférences (fort bien) rémunérées et par une action diplomatique pour la paix au Proche-Orient en tant qu’émissaire du Quartet (,Union européenne, États-Unis, Russie, Onu). Mais la décision de ses compatriotes de quitter l’Union européenne en votant pour le Brexit a visiblement fait réfléchir l’ancien leader du Parti travailliste, qui annonce ce lundi dans les colonnes du Daily Mirror son intention de replonger dans l’arène politique, sans pour autant briguer un siège de député ou la présidence de son parti.
"Il faut se salir les mains, et je vais le faire"
"Ce Brexit m'a directement motivé pour être plus impliqué dans la politique. Il faut se salir les mains, et je vais le faire. Je sais que dès que je vais mettre la tête dehors, je vais me prendre un flot de critiques, mais cela me tient vraiment à cœur. Je ne veux pas me retrouver dans la situation où je n'aurais rien dit dans ce moment historique, car cela signifierait que je n'ai rien à faire de ce pays. Et ce n'est pas le cas. Je ne suis pas certain que je puisse initier un mouvement politique, mais je pense qu'il y a un ensemble d'idées que beaucoup de gens soutiendraient", a-t-il notamment déclaré.
"Le marché unique, c’était la Ligue des champions en matière commerciale"
Craignant un hard Brexit dévastateur pour les Britanniques selon lui, Tony Blair (63 ans aujourd'hui) a déploré ce choix et affiché ses doutes vis-à-vis du parti conservateur. "Il y a une partie du parti conservateur qui est déterminée à parvenir à ce Brexit, quel qu'en soit le coût. Le marché unique européen, c'était la Ligue des champions en matière commerciale. Un accord commercial (entre le Royaume-Uni et l'UE), ce serait comme la deuxième division. Nous nous reléguons nous-mêmes", a-t-il averti.