Des femmes afghanes menacées par les talibans sont accueillies en France. Elles étaient réfugiées au Pakistan voisin.
Des profils poursuivis par les talibans
"Ce sont en effet des femmes qui ont réussi à rejoindre le Pakistan, explique Didier Leschi, directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration. Elles ont des profils particuliers, beaucoup avaient déjà été évacuées : une ancienne directrice d’université, une journaliste, une personne ayant travaillé avec les ONG, une enseignante d’une école clandestine, une esthéticienne."
"Ce sont des profils particulièrement poursuivis par les talibans car elles prouvent qu’elles peuvent tout faire comme les hommes. C’est ce qu’ils ne supportent pas." Qui va les prendre en charge ? "L’État finance une association, France Terre d’Asile, pour un premier accueil. Elles vont être enregistrées comme demandeurs d’asile, puis être hébergées dans un lieu que gère l’OFI. Un centre d’accueil où elles pourront rester jusqu’à la reconnaissance de leur statut de réfugié."
🔴 5 femmes afghanes menacées par les talibans évacuées vers la France
🗣️Didier Leschi (@OFII_France) : "En Afghanistan, les femmes sont menacées. Pour trouver refuge, elles doivent arriver au Pakistan, mais elles ne peuvent pas circuler seules..."
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— Sud Radio (@SudRadio) September 5, 2023
Plus de 12.000 demandes d'asile afghanes en France
Que sait-on désormais de ce qui se passe là-bas ? "Il n’y a plus de représentation de la France ou de ses alliés européens, rappelle Didier Leschi, directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration. Du coup, il faut que ces femmes arrivent au Pakistan alors qu’elles n’ont pas le droit de circuler seules. On a toujours une demande d’asile afghane en Europe : 70.000 se sont inscrites depuis le début de l’année, plus de 12.000 en France. La question qui est posée est comment aider les femmes en butte à la répression des talibans ? C’est compliqué."
Les contacts avec le pays sont contrôlés. "Via des journalistes, des ONG, on peut repérer des personnes. Plusieurs pays ont mis en place des programmes à partir du Pakistan. Le problème est que ce n’est pas non plus un pays facile pour les personnels diplomatiques occidentaux. Ce travail est complexe. Depuis le 15 Août 2021, nous avons effectué plus de 16.000 opérations d’évacuation dans le cadre de l’opération Apagan, qui a commencé au moment de la chute de Kaboul, et continue à bas bruit."
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