La COP 28 a joué les prolongations, bloquant sur les énergies fossiles. Finalement, les pays présents ont approuvé un appel à une « transition » vers l'abandon des énergies fossiles. Une décision "historique pour accélérer l'action climatique", selon le sultan Al Jaber, président de la conférence de l'ONU.
COP 28 : deux visions du monde
"En fait, ce sont deux visions du monde qui s’affrontent, explique François Gemenne, professeur à HEC, président du Conseil scientifique de la “Fondation pour la nature et l'homme” et membre du GIEC. Un bloc de pays emmené par l’Union Européenne peut engager un avenir post énergie fossile, dans une énergie décarbonée.
"D’autres pays estiment avoir encore besoin de ces énergies fossiles. C’est le cas de l’Arabie Saoudite et de la Russie, qui sont des pays exportateurs de gaz et de pétrole. De leur côté, "des pays du Sud affirment aussi avoir le droit de puiser dans leurs réserves pour assurer leur développement."
Énergies fossiles : "Ça bloque à la COP28 parce que deux visions du monde s'affrontent, (...) mais un accord historique peut voir le jour", selon @Gemenne #GrandMatinhttps://t.co/UraNwwnDCw pic.twitter.com/gjb9RpvLeB
— Sud Radio (@SudRadio) December 13, 2023
"Neutralité carbone d’ici 2050"
"La présidence Emirati a réussi à trouver une forme de compromis qui reste assez ambitieux, estime François Gemenne, professeur à HEC, président du Conseil scientifique de la “Fondation pour la nature et l'homme” et membre du GIEC. Pour le moment, en séance plénière de clôture, aucun pays ne s’oppose à l’accord. Nous aurons quand même un accord relativement historique." Pour sortir de l’énergie fossile à moyen terme ? "Le texte précise "neutralité carbone d’ici 2050". Une formulation prévoyait la sortie des énergies fossile, une autre simplement une réduction de la production. La présidence a trouvé une sorte de périphrase, afin de s’éloigner des énergies fossiles."
Vu la crise de l’énergie en France l’hiver passé, ne peut-on pas considérer que sortir trop vite des énergies fossiles est dangereux ? "L’important est que le calendrier donne une direction claire. Ce n’est pas parce que l’on a un accord à Dubaï que les puits de pétrole et les exportations de gaz vont s’arrêter. C’est un signal envoyé aux investisseurs pour dire « voilà, c’est là où sera l’énergie de demain et où il faut mettre vos billes."
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