Le monde se dirige-t-il vers un nouveau conflit ouvert impliquant la Corée du Nord ? Depuis plusieurs semaines, le régime totalitaire nord-coréen, l’un des pays les plus fermés du monde, multiplie les provocations envers ses voisins et les États-Unis à coups de déclarations et d’essais militaires divers. Une situation qui inquiète la communauté internationale, à l’heure où le théâtre syrien a montré ces derniers jours que Donald Trump pouvait très bien décider une intervention militaire à tout moment. Or, la proximité du 105e anniversaire de la naissance du premier dirigeant du pays, Kim Il-Sung (ce samedi 15 avril), fait craindre à de nombreux observateurs un nouveau coup de force du régime.
Les États-Unis étudient leurs options militaires
Alors que le président américain a fait savoir jeudi que les États-Unis allaient s'occuper du "problème" nord-coréen, avec ou sans la Chine, un conseiller en politique étrangère de la Maison Blanche a confié sous anonymat que "les options militaires sont déjà en train d'être étudiées". Ce responsable a également déploré l’attitude récente de Kim Jong-Un. "Malheureusement, ça ne nous surprend pas, il continue de développer son programme, il continue de lancer des missiles en mer du Japon. Avec ce régime, la question n'est pas de savoir si (cela va arriver) mais juste de savoir quand", a-t-il regretté.
La Chine met en garde ceux qui "montrent les muscles"
Dans la foulée, la Chine s’est également exprimée sur ce sujet par la voix de Wang Yi, ministre des Affaires étrangères. "On a le sentiment qu'un conflit pourrait éclater à tout moment. Je pense que toutes les parties concernées doivent être hautement vigilantes vis-à-vis de cette situation", a-t-il plaidé en compagnie de Jean-Marc Ayrault, assurant que "le dialogue est la seule issue". "Le vainqueur ne sera pas celui qui tient les propos les plus durs ou qui montre le plus ses muscles. Si une guerre a lieu, le résultat sera une situation dont personne ne sortira vainqueur", a-t-il ajouté, sans citer explicitement les récentes menaces de Donald Trump.
(Avec AFP)