Après la destitution, l’inculpation. Lundi 17 avril, le parquet de Séoul a formellement inculpé Park Geun-hye. Empêtrée dans un scandale de corruption depuis de longs mois, l’ancienne présidente sud-coréenne avait déjà été destituée le 9 décembre dernier, après de grandes manifestations réclamant son départ. Après Chun Doo-hwan et Roh Tae-woo dans les années 1990, Park est le troisième chef d’État sud-coréen a être arrêté dans le cadre d’une affaire de corruption.
Sa relation privilégiée avec Choi Soon-sil, sa secrète amie depuis une quarantaine d’années, a notamment été mise en cause. En effet, Park aurait manœuvré avec sa confidente de l’ombre pour forcer les conglomérats locaux à céder 77,4 milliards de wons (soit 65 millions d’euros) de dons à la Mi-R et K-Sports, deux fondations contrôlées … par Choi Soon-sil.
Des faveurs politiques pour les grands industriels
La présidente déchue est donc soupçonnée d’avoir octroyé des faveurs politiques aux leaders industriels qui se seraient montrés généreux envers ces fondations. On compte parmi eux Lee Jae-Yong, l’héritier de Samsung. Le ministère public a par la suite annoncé l’inculpation de Shin Dong-bin, président du groupe Lotte, cinquième conglomérat de la Corée du Sud.
A ce jour, Park serait encore impliquée dans 13 affaires pour faits de corruption, abus de pouvoir, extorsion ou encore fuite de documents officiels. Elle risque jusqu’à 10 ans de prison.
Alexandra SEGOND