Les États-Unis perdent patience sur l'épineux dossier nord-coréen et le font savoir. Washington a en effet tapé du poing sur la table ce lundi, lors de la réunion d'urgence organisée par le Conseil de sécurité de l'ONU à New York, au lendemain de l'annonce par Pyongyang d'un nouvel essai nucléaire.
La Chine exhorte au dialogue
Présente à la tribune, l'ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley, a ainsi demandé à l'ONU de prendre "les mesures les plus fortes possibles" afin de sanctionner la Corée du Nord. "L'heure est venue de cesser les demi-mesures", a-t-elle surenchéri, ajoutant qu'il y avait "urgence" car la politique appliquée depuis 20 ans vis-à-vis du dernier État stalinien "n'avait pas fonctionné". Un peu plus tôt dans la journée, les Japonais avaient également demandé que le Conseil "condamne" les agissements de Pyongyang et milité pour "une nouvelle résolution" visant à sanctionner durement le régime de Kim Jong-un. Celle-ci devrait être soumise au vote lundi prochain, selon les Américains.
De son côté, la Chine a une nouvelle fois appelé à des pourparlers, déclarant que la crise actuelle devait "être résolue de manière pacifique". "Nous appelons la Corée du Nord au dialogue (...) grâce au dialogue, nous pouvons aboutir à une dénucléarisation de la péninsule coréenne", a ainsi déclaré le représentant de Pékin, Liu Jieyi qui en a profité pour réitérer la proposition chinoise - soutenue par Moscou mais rejetée par Washington - impliquant le gel des manœuvres conjointes des États-Unis et de la Corée du Sud, en échange d'une suspension du programme d'armement nord-coréen.