La France rappelle son ambassadeur en Algérie, et annonce l’expulsion de 12 agents du réseau consulaire et diplomatique algérien en représailles des 12 expulsions décidées par Alger.
France-Algérie : des conséquences immédiates
"Le dialogue, toujours, mais pas à sens unique", a déclaré le ministre des Affaires Etrangères, Jean-Noël Barrot. "Je suis sur cette ligne, c’est la diplomatie qui doit primer, réagit Belkhir Belhaddad, député de Moselle, franco-algérien, mais aussi ancien président du groupe d’amitiés France - Algérie à l’Assemblée Nationale. Dans le respect mutuel, avec une fermeté et une exigence vis-à-vis de nos amis algériens. Je regrette cette situation après le réchauffement d’il y a quelques jours."
"Cela a déjà des conséquences. Le déplacement de Gérald Darmanin n’est pas confirmé. Nous avions des patrons du syndicat patronal algérien invités par le Medef : leur déplacement a été annulé. Une délégation de parlementaires était prévue pour partir en Algérie début mai. Je ne sais pas si ce sera compromis. J’ai également une pensée pour Boualem Sansal, qui fait les frais de cette dégradation des relations."
.@b_belhaddad : "J'ai une pensée pour Boualem Sansal, qui fait les frais de la dégradation des relations entre la France et l'Algérie (...) Le dialogue doit primer" #GrandMatinhttps://t.co/PRbS8XQYJY pic.twitter.com/7NznnE1AIo
— Sud Radio (@SudRadio) April 16, 2025
"La France n'est plus un partenaire stratégique"
Pourquoi cette dégradation ? "Il faut aller la chercher très loin. La relation franco-algérienne est difficile, complexe, passionnelle. Elle met en jeu beaucoup de franco-algériens, de gens ayant connu la guerre d’Algérie, de près ou de loin, et leurs descendants. Pendant longtemps, elle n’a pas été abordée, en France comme en Algérie. Cela a été des non-dits. On ne fait que démarrer le travail de regarder en face cette histoire complexe."
"Que ce soit en Algérie ou en France, vous avez toujours eu des personnes ayant pour combat de détester la relation franco-algérienne." Pendant ce temps, l’Italie dialogue et négocie avec l’Algérie. "Ils sont beaucoup plus pragmatiques. ENI investit 8 milliards d’euros. Depuis plusieurs années, la France n’est plus un partenaire stratégique de l’Algérie, hormis peut-être sur les coopérations sécuritaires du côté du Sahel. C’est le constat qu’a fait le Président de la République en décidant de reconnaître la marocanité du Sahara occidental. Il est vrai que tout est parti de là."
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