Le référendum turc continue de faire des vagues en-dehors de ses frontières. Jeudi, des opposants et des partisans du président Recep Tayyip Erdogan se sont affrontés devant l’ambassade de Turquie à Bruxelles, en plein centre de la capitale. Six personnes ont été blessées, dont une femme qui a tenté de s’interposer toujours hospitalisée.
Selon NavBel, une organisation qui représente la communauté kurde de Belgique, les incidents ont été provoqués par "un groupe de quatre Belgo-Turcs qui a attaqué au couteau des Belgo-Kurdes qui venaient voter pour le référendum en Turquie" sur le renforcement des pouvoir du président Ergodan. Les Turcs résidant en Belgique peuvent voter du 27 mars au 9 avril dans les consulats de Bruxelles et d'Anvers pour le référendum.
Cinq personnes arrêtées
Un attroupement de 150 à 200 personnes s'est formé devant le bâtiment turc, et des pavés ont été jetés sur des véhicules alentour, avant que la police ne rétablisse l'ordre après plusieurs heures de tension. "Des coups ont été échangés entre plusieurs personnes, y compris au moyen d'un couteau et d'une barre de fer. On dénombre cinq blessés parmi les auteurs présumés de coups", a précisé le parquet.
Cinq personnes ont été arrêtées à la suite de ces violents heurts. Quatre d’entre elles doivent être entendues vendredi par la justice, selon le parquet de Bruxelles. La cinquième, toujours hospitalisée pour des blessures, doit être entendu "quand son état de santé le permettra".
Dans un tweet, le Premier ministre belge Charles Michel avait "fermement" condamné jeudi soir ces violences. Le gouvernement belge "prône la tolérance zéro pour les débordements en lien avec le référendum turc", avait-il écrit.
#Begov prône la tolérance zéro pour les débordements en lien avec le référendum turc. Je condamne fermement les violences devant l'ambassade
— Charles Michel (@CharlesMichel) March 30, 2017