"Plus de 30 000 civils, en majorité des femmes et des enfants, ont fui depuis une semaine l'avancée de l'armée", a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Selon l’OSDH, l’armée syrienne a repris plusieurs villages au groupe État Islamique dans l'est de cette province situé au nord du pays lors d’une offensive qui se poursuivait samedi.
En janvier, les troupes du régime, soutenues par l'aviation russe, ont lancé une offensive pour chasser les jihadistes de l'EI de la province d'Alep. Elles ont depuis repris 90 localités et villages dans l'est de la province.
Le nombre de déplacés ne cesse d'augmenter
La plupart des civils en fuite se sont dirigés vers la région de Minbej, actuellement contrôlée par des forces arabo-kurdes, alliée des Etats-Unis.
Le visage fatigué, se tenant dans des longues files, ces réfugiés attendent d'être autorisés par le Conseil militaire de Minbej, d'entrer dans la ville pour trouver refuge. Les Forces démocratiques syriennes vérifient qu'aucun jihadiste ne s'infiltre parmi eux.
"Le nombre de déplacés a atteint plus de 40.000 et ne cesse de croître à cause des combats entre le régime et Daech", a affirmé Ibrahim al-Qouftane, co-président de l'administration civile de Minbej, dans l'est de la province d'Alep.
"Cela va être difficile (pour les autorités locales) d'accueillir cette nouvelle vague de déplacés en raison de leurs difficultés à subvenir aux besoins de la population", a ajouté le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane