Les massacres commis sur le sol israélien, entraînant plus d’un millier de morts et de très nombreux otages, l’ont été par le Hamas. Mais le tir de roquette ayant touché un hôpital de Gaza est en revanche dû au Djihad Islamique.
Djihad Islamique : "Des extrémistes par rapport au Hamas"
Quelle différence avec le Hamas ? "Le Djihad Islamique Palestinien est aussi un mouvement né dans les années 1980, il n’est pas récent, explique Alain Rodier, directeur adjoint du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R) et ancien officier supérieur au sein des services de renseignement. C’est un mouvement islamique. À la différence du Hamas, il ne s’occupe pas d’action sociale, d’aide à la population civile. Sa politique est une politique de combat en permanence."
"Ce sont vraiment des extrémistes par rapport au Hamas qui, en dehors de sa branche armée, gère les populations." Ce mouvement a-t-il un lien avec celui présent jadis en Irak et dans la région ? "A priori non, c’est une appellation que l’on retrouve un peu partout. C’est un mouvement palestinien qui est très jaloux de son indépendance."
Djihad islamique palestinien : quelle différence avec le Hamas ? Explications d'Alain Rodier (directeur adjoint @CF2R_Officiel) dans le #GrandMatinhttps://t.co/WZeoeeZ4pf pic.twitter.com/pLeTiTKPhR
— Sud Radio (@SudRadio) October 19, 2023
Union sacrée face à Israël
"C’est une chose à comprendre : les deux mouvements, Hamas et Djihad Islamique palestinien ont toujours entretenu de très mauvaises relations avec les salafistes djihadistes d'Al Qaida et de Daesh, l’État Islamique." Existe-t-il des rivalités ? "Oui, il est arrivé par le passé que le Hamas procède à des arrestations ou éliminations de responsables jugés trop remuants. Mais là, pour le moment, c’est l’union sacrée, entre guillemets, face à Israël."
La piste du tir contre un hôpital de Gaza pointe vers le Djihad Islamique. "Les deux partis se renvoient la responsabilité, constate Alain Rodier, directeur adjoint du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R). C’est normal en cas de conflit, dans un but de propagande. C’est également arrivé en Ukraine : on avait parlé d’un missile russe ayant touché un marché. Il s’agissait en fait d’un missile ukrainien qui avait fait long feu."
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