Donald Trump a tranché. À l'instar de ses prédécesseurs à la Maison blanche depuis 1990, le président américain a décidé de ne pas déménager l'ambassade américaine en Israël - installée à Tel-Aviv - dans la ville de Jérusalem, rompant ainsi avec l'une de ses promesses de campagne. Une décision saluée par les Palestiniens mais qui n'est pas du goût des Israéliens.
"Maintenir les ambassades en dehors de Jérusalem éloigne encore la paix"
Ainsi, Benjamin Netanyahu a fait part de sa déception rappelant que "la position constante d'Israël (était) que l'ambassade américaine comme celles de tous les autres pays (...) devrait se trouver à Jérusalem, notre capitale éternelle". Et le Premier ministre israélien d'ajouter que "maintenir les ambassades en dehors de la capitale éloigne davantage encore la paix en aidant à maintenir le fantasme palestinien selon lequel le peuple juif et l'État juif n'ont aucun lien avec Jérusalem".
Le bureau de M. Netanyahu a tout de même tenu à rappeler que "bien qu'Israël soit déçu", l'État hébreu appréciait "l'expression de l'amitié du président Trump envers Israël", ainsi que "son engagement à déménager l'ambassade à l'avenir". La décision n'est en effet pas définitive et repose sur une signature dérogatoire temporaire qui entérine le choix de maintenir la chancellerie à Tel-Aviv pour six mois supplémentaires.
Le son de cloche est bien évidemment différent côté palestinien. Ainsi, le porte-parole de la présidence palestinienne Nabil Abou Roudeina, a déclaré que la décision du président américain renforçait "les chances de parvenir à la paix". D'autres responsables ont également salué "un pas positif et important". De son côté, l'ambassadeur palestinien aux États-Unis Hossam Zomlo, s'est dit "prêt à lancer un processus de consultation avec l'administration américaine", ajoutant que les siens étaient "sérieux et sincères dans (leur) engagement pour une paix juste et durable".
Depuis 1967 et l'annexion par Israël de Jérusalem, la communauté internationale n'a jamais reconnu la ville sainte comme étant la capitale de l'État hébreu, à l'inverse des Israéliens qui la considèrent comme leur "capitale éternelle et réunifiée".