Donald Trump prend aujourd’hui ses fonctions de 47e président des États-Unis, à Washington. En quoi le Trump de 2025 est-il différent de celui de 2017 ?
Trump : "Une posture encore plus conservatrice"
"La différence est qu’il se présente cette fois-ci comme le gardien des valeurs traditionnelles, souligne Jean-Éric Branaa, maître de conférence à l’Université Paris-Assas et spécialiste de la politique américaine. Une posture encore plus conservatrice que lors de son premier mandat, dans le sens républicain du terme. À cela s’ajoute une opposition aux avancées progressistes qu’il a promis de supprimer avec des mesures drastiques. Pour le reste, c’est le même !"
Peut-on parler d’une volonté de tout déréguler, du commerce à la diplomatie ? "C’est bien ce que l’on avait en 2017. Il disait que pour toute nouvelle loi, il fallait en supprimer trois ! En particulier, l’environnement est clairement visé. Pour lui, cela empêche l’industrie, et le forage, de fonctionner. C’est bien ce que ses premiers décrets vont viser dès cet après-midi."
Investiture : "Donald Trump est devenu très conservateur, les valeurs traditionnelles sont désormais importantes. Il s'appose aux avancées progressives qu'il a promis de supprimer. C'est une vraie différence avec 2017" indique @JeanEricBranaa #GrandMatinhttps://t.co/snQsKRZAQr pic.twitter.com/NYUKlmaTKm
— Sud Radio (@SudRadio) January 20, 2025
Immigration, droits de douane... et guerre en Ukraine
La question de l'immigration sera aussi en première ligne. Va-t-il expulser des centaines de milliers d’immigrés clandestins ? "Oui, pendant la campagne, l’idée était de tous les renvoyer, soit entre 11 et 13 millions. La réalité de la politique le rattrape : ce sera beaucoup plus limité. Il va promettre de commencer par ceux qui ont été condamnés. Ceux ayant commis des crimes ou délits aux États-Unis devraient être renvoyés très rapidement, selon les décrets qu’il va émettre. Enfin, il va s’attaquer à son mur, qu’il avait promis de construire en 2015-2016 et qui n’avait jamais été terminé. Il va ordonner la poursuite de sa construction à partir d’aujourd’hui."
Sur le plan économique, va-t-il appliquer des droits de douane à la Chine et à l’Europe ? "L’Europe n’est pas encore citée, cela relève de la peur que nous avons, qu’il a réussi à insuffler. On a l’exemple du premier mandat, où il a attaqué l’industrie du luxe, l’automobile allemande, le vin et les fromages français. Pour la Chine, il promet une hausse des droits de douane dès aujourd’hui. Mais aussi pour le Canada, pour un vieux différend qui n’est pas réglé." Quid du conflit en Ukraine ? "Cela fait déjà quelques semaines qu’il dit que cela va prendre plus de temps. Il faudrait qu’il ait l’accord des Ukrainiens, des Russes et de ses alliés européens. On est dans le flou, on va suivre cela de très près dans les semaines qui viennent."
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