L’attaque avait ému une grande partie de l’Allemagne et du monde du football. Quelques dizaines de minutes à peine avant un quart de finale de Ligue des Champions entre le Borussia Dortmund et l’AS Monaco ce mardi, trois engins explosifs avaient explosé à proximité du bus emmenant les joueurs de l’équipe allemande dans leur stade. Bilan : des vitres éclatées, un joueur (le défenseur espagnol Marc Bartra) blessé à la main et hospitalisé, et un match reporté au lendemain (victoire 3-2 des Monégasques ce mercredi soir, dans un contexte pesant). De son côté, l’enquête patine quelque peu, comme l’ont annoncé les autorités allemandes ce jeudi.
Pas relié à l’attentat, mais détenu pour appartenance à l’État Islamique
Ainsi, la police allemande n'a trouvé aucun élément permettant de relier le suspect islamiste placé en garde à vue à l'attentat commis mardi, a déclaré ce jeudi le parquet antiterroriste allemand. "L'enquête n'a pas permis jusqu'à présent de trouver d'éléments montrant que le suspect a participé à l'attentat", a indiqué le parquet dans un communiqué. L'homme, un Irakien de 26 ans présenté par la justice comme Abdoul Beset A., est néanmoins poursuivi pour son appartenance présumée dans son pays à partir de fin 2014 "au plus tard" à l'État Islamique, a précisé le parquet antiterroriste, qui a demandé sa mise en détention. Il est soupçonné d'avoir été responsable sur place d'un "commando d'une dizaine de personnes" chargé d'enlèvements, de chantage et aussi de meurtres. Il avait quitté l'Irak pour la Turquie en mars 2015 avant de gagner l'Allemagne début 2016, à un moment où le pays recevait des dizaines de milliers de migrants.
(Avec AFP)