C'est un triomphe pour David Cameron et les conservateurs. Tout le monde annonçait une lutte serrée, avec des lendemains de tractations pour former une coalition, mais l'actuel Premier ministre n'a pas eu besoin de tout ça pour prolonger son bail au 10, Downing Street, le Matignon britannique. Avec 331 sièges remportés sur les 650 à pourvoir, 23 de plus que lors des élections de 2010, le parti conservateur va même pouvoir gouverner seul, alors qu'il avait eu besoin de s'allier aux libéraux-démocrates lors de la précédente législature.
Démissions d'Ed Milliband, Nick Clegg et Nigel Farage
Du coup, c'est la soupe à la grimace pour les autres partis ce vendredi. Ed Milliband, le leader du parti travailliste (232 sièges) et Nick Clegg, le chef de file du parti libéral démocrate, qui obtient seulement 8 sièges, contre 56 auparavant, ont tous deux présenté leur démission. Même chose pour Nigel Farage, le dirigeant du Ukip, le parti indépendantiste d'extrême-droite, victime du mode de scrutin majoritaire à un tour. Le Ukip ne compte qu'un représentant à la Chambre des Communes, alors qu'il est la troisième force politique du pays en termes de voix, avec 12,6 % des suffrages, soit près de 10 points de plus qu'en 2010. Un peu moins de 4 millions de Britanniques ont voté pour le parti indépendantiste.C'est le parti national écossais qui a le sourire ce vendredi. Il remporte 56 des 59 sièges à pourvoir dans son pays et devrait peser dans la Chambre des Communes pour obtenir plus d'autonomie pour l'Ecosse. Dans l'après-midi, David Cameron s'est rendu à Buckingham Palace afin que la Reine lui confie la mission de constituer un Gouvernement. Il a réitéré sa promesse d'organiser, d'ici fin 2017, un référendum proposant au peuple britannique de se prononcer sur une sortie ou non de l'Union Européenne.