La kétamine pourrait-elle expliquer le comportement d’Elon Musk ? Lors d’un entretien sur CNN, le milliardaire avait dit en prendre toutes les deux semaines pour lutter contre des symptômes de dépression.
Elon Musk, habitué à la kétamine
"C’est une drogue, elle est classée dans les stupéfiants, explique Mickaël Naassila, directeur du groupe de recherche sur l'alcool de l'Université de Picardie et de l'Inserm, par ailleurs président de la société française d’alcoologie. On l’a synthétisée dans les années 1960. C’est un antalgique, un antidouleur, un anesthésiant sans trop d’impact sur la respiration utilisé plus récemment comme antidépresseur."
"Mais la kétamine n’est pas sans danger. C’est une drogue. Si vous avez des antécédents d’addiction, il faut être très vigilant, car vous pouvez avoir une tolérance. Vous allez avoir tendance à augmenter les doses. Les effets en sont vraiment multiples. On appelle cela un dissociatif qui va modifier la perception de votre environnement, et même de votre corps."
La kétamine peut-elle expliquer le comportement d’Elon Musk ? "La prise de kétamine modifie la perception de votre environnement, vous déconnecte émotionnellement et les prises de décisions peuvent être détériorées" explique Mickaël Naassila #GrandMatin https://t.co/9IFM4ThJHE pic.twitter.com/BtX1PVFA7N
— Sud Radio (@SudRadio) March 13, 2025
Une drogue psychédélique
"Comme tout bloqueur du glutamate dans le cerveau, cela joue aussi sur la mémoire et sur les émotions, détaille Mickaël Naassila. Cela peut entraîner l’euphorie. Vous allez être étourdi, déconnecté. Cela peut aller jusqu’aux hallucinations, c’est de type psychédélique. Dans mon laboratoire, on s’en sert pour mimer des troubles mentaux, psychotiques, pour la schyzophrénie."
La prise de décision est-elle détériorée ? "Si vous êtes sous kétamine, bien sûr. Cela dépend des doses. Cela peut être une ou deux fois par semaine. En France, médicalement, on utilise un spray nasal. La petite voisine de la kétamine est la S Kétamine, une molécule que l’on étudie beaucoup. Je travaille sur l’alcoolodépendance, on la teste même comme traitement. Ce pourrait être un médicament de l’addiction à l’alcool."
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