Jusqu’où cela ira-t-il ? Depuis plusieurs jours, la situation diplomatique entre la Turquie et plusieurs Etats européens est extrêmement tendue, suite à l’annulation en Allemagne puis aux Pays-Bas de plusieurs meetings de ministres turcs souhaitant faire campagne pour le "oui" au prochain référendum turc censé donné – s’il était validé par les Turcs – plus de pouvoirs au président Erdogan. Ce dernier a notamment affirmé cette semaine que les gouvernements allemand et néerlandais se livraient à des attitudes "nazies" ou "fascistes", déclarations qui ont généré la colère de plusieurs responsables européens.
Erdogan : "Les Pays-Bas n’ont rien à voir avec la civilisation ou le monde moderne"
Loin de faire machine arrière, Erdogan est allé encore plus loin ce mercredi lors d’une allocution. "Ils n'ont rien à voir avec la civilisation, ni avec le monde moderne. Ce sont eux qui ont massacré plus de 8 000 Bosniens musulmans en Bosnie-Herzégovine lors du massacre de Srebrenica", a-t-il déclaré dans une référence au massacre de Srebrenica en juillet 1995 perpétré par des Serbes de Bosnie sous le commandement de Ratko Mladic, alors que l’enclave était à l’époque sous protection d’environ 400 Casques bleus néerlandais.
Erdogan et "l’esprit de fascisme débridé" en Europe
Si cette déclaration en elle-même devrait avoir l’effet d’une véritable bombe diplomatique entre la Turquie et l’Union européenne, qui s’est déjà exprimée ce mercredi par la voix de Jean-Claude Juncker, Erdogan en a rajouté une petite couche en assurant que "l'esprit de fascisme est débridé dans les rues de l'Europe".