Championne de Taekwondo, elle a failli participer aux Jeux Olympiques dans l’équipe des réfugiés. Réfugié en France depuis trois ans, son père militaire avait fui le régime des talibans.
Talibans : un pays prison pour les femmes
En 2021, Marzieh Hamidi, Afghane exilée en France, a rejoint la France. Elle est aujourd’hui menacée de mort sur le sol français pour avoir critiqué le régime des Talibans. "Je suis athlète de haut niveau. Je m’entraîne avec l’équipe de France tous les jours. Les talibans ont officiellement annoncé que maintenant, l’Afghanistan est une prison pour les femmes."
Depuis le 22 août, les femmes afghanes ont l’ordre de se taire : interdiction de parler dans l’espace public, en sus d’être couvertes de la tête de aux pieds, interdite de travailler, de s’instruire, de regarder les hommes dans les yeux et de voyager seul. "J’ai appelé tout le monde à les soutenir. Ce ne sont pas juste des écoles fermées, les femmes n’ont plus de liberté."
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"La vie est une prison pour les femmes en Afghanistan. Il n'y a aucune liberté" : la réfugiée afghane Marzieh Hamidi, menacée de mort et de viol, témoignehttps://t.co/m1RJwgxzKW pic.twitter.com/X3eSPc54v4
— Sud Radio (@SudRadio) September 6, 2024
Un cyberharcèlement de masse
"Marzieh Hamid a publié le 26 août dernier une vidéo, explique maître Inès Davau, avocate au barreau de Paris et représentant la jeune sportive afghane. Elle a lancé un hashtag #letusexist pour contester ces lois. Laissez-nous exister et laissez les femmes afghanes parler. Elle est dans cette situation parce qu’elle a parlé." Que pense-t-elle des femmes portant le hijab en France ? "Pour moi, les femmes en France ne savent pas toujours comment utiliser leur liberté. Elles n’imaginent pas à quel point vivre sous ces règles en Afghanistan est difficile."
"Maintenant, les femmes afghanes sont invisibles, juge Marzieh Hamidi. En France, les talibans veulent aussi me rendre invisible. Malheureusement, je fais face à la même situation ici." Suite à un cyber harcèlement de masse, une enquête est actuellement en cours. "Ce ne sont pas seulement des menaces de mort, mais aussi de viol, liées au fait que Marzieh Hamid est une femme vivant librement ici", précise maître Inès Davau.
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