Leur première rencontre était très attendue, sur fond de tensions grandissantes ces derniers mois. Mais les premières minutes de cet entretien à Hambourg, en Allemagne, en marge du G20 n’ont rien laissé paraître. "C'est un honneur d'être avec vous", a commencé par déclarer Donald Trump. "Je suis ravi de vous rencontrer et j'espère que (...) cette rencontre se soldera par un résultat positif", a indiqué pour sa part Vladimir Poutine. Les deux hommes s’étaient parlés à quatre reprises au téléphone depuis l’arrivée de Donald Trump au pouvoir. Le chef de l’État américain avait d’ailleurs qualifié vendredi ces échanges de "très, très bons".
Les ingérences russes au cœur des discussions
À la fin de cet entretien d’un peu plus de deux heures, le secrétaire d'État américain Rex Tillerson a déclaré que "la connexion entre les deux dirigeants s'est faite très rapidement". "Il y a très clairement une alchimie positive entre eux", a-t-il ajouté affirmant que parmi les nombreux "sujets sur la table (...) tous ont été à peu près abordés".
Au menu des discussions entre les deux dirigeants, il a notamment été question des ingérences russes dans la campagne présidentielle américaine qualifiés "d’obstacles significatifs" dans les relations entre les deux pays. Il y a eu un "échange très long et très vigoureux", a rapporté Rex Tillerson précisant que Donald Trump avait insisté à plusieurs reprises sur ce sujet. Du côté russe, l’interprétation est toutefois différente. "Le président Trump a dit qu'il avait entendu des déclarations claires de Poutine affirmant que ceci n'est pas vrai et que les autorités russes ne sont pas intervenues, et qu'il accepte ces déclarations", a indiqué le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov à la presse.
Un accord de cessez-le-feu en Syrie
Autre annonce faite à la fin de l’entretien, un accord russo-américain de cessez-le-feu dans le sud-ouest de la Syrie a été conclu. "Aujourd'hui, dans la capitale jordanienne, Amman, des experts russes, américains et jordaniens (..) se sont mis d'accord sur un memorandum sur la création d'une zone de désescalade" dans les régions de Deraa, Qouneitra et Soueida, a indiqué Sergueï Lavrov. "Dans cette zone, il y aura un cessez-le-feu à partir de midi heure de Damas, à partir du 9 juillet", a-t-il ajouté.