C'est ce mardi que va se jouer une grande partie de l'avenir de la Grèce dans la zone euro. Fort du soutien populaire exprimé par les Grecs lors du référendum de dimanche, Alexis Tsipras va présenter ses propositions pour obtenir une renégociation des conditions d'accord d'un nouveau plan d'aide à la Grèce. Malgré le "non" franc et massif aux mesures d'austérité imposées par ses créanciers, la marge de manœuvre du Premier ministre grec reste très étroite. La démission de son controversé ministre des Finances Yanis Varoufakis lundi matin va peut-être permettre d'ouvrir un cycle de négociations sur des bases plus sereines mais certains des partenaires européens, l'Allemagne en tête, ne sont pas prêts à faire beaucoup de concessions. C'est ce qu'a laissé entendre Angela Merkel lundi soir, au terme d'un dîner de travail à l'Elysée avec François Hollande. Si les deux dirigeants franco-allemands ont bien rappelé que "la porte était ouverte aux discussions", leurs positions semblent quelque peu diverger sur les efforts à consentir. François Hollande a mis en avant la notion de "solidarité" qui doit accompagner la construction européenne, faisant valoir "l'urgence" de la situation pour l'Europe comme pour la Grèce. De son côté, Angela Merkel s'est voulue plus ferme, attendant clairement un premier pas venant d'Athènes : "Les conditions préalables pour entrer dans de nouvelles négociations sur un programme concret ne sont pas encore réunies. C'est la raison pour laquelle nous attendons maintenant des propositions précises du Premier ministre grec."
Grèce : François Hollande et Angela Merkel "ouverts au dialogue"
Par Jérémy Jeantet
Le président de la République et la Chancelière allemande ont fait savoir que la porte restait ouverte à des négociations et au dialogue avec la Grèce à conditions qu'Alexis Tsipras se présente, ce mardi, avec des propositions "sérieuses et crédibles".