Un sommet européen sur l'Ukraine s’est déroulé en urgence à Paris à l’initiative d’Emmanuel Macron. Une réunion à l’Élysée avec les principaux leaders européens, mais en l’absence de certains pays.
Ukraine : un cessez-le-feu à quel prix ?
Comment réagir face à l’action de Donald Trump et Vladimir Poutine autour de l’Ukraine ? Leurs représentants se retrouvent en Arabie Saoudite le 18 février. "Nous n’en sommes pas encore à des négociations de paix, mais à une prise de contact, explique Arthur Kenigsberg, président fondateur d'Euro Créative, think-tank français spécialisé sur l'Europe centrale/orientale et les Balkans. Entre Sergei Lavrov et Marco Rubio. On établit des lignes rouges, on voit où les Russes veulent en venir pour accepter un cesser-le-feu."
"Nous souhaitons une paix solide et durable en Ukraine. À cette fin, la Russie doit cesser son agression et cela doit s'accompagner de garanties de sécurité fortes et crédibles pour les Ukrainiens. Sinon le risque serait de voir ce cessez-le-feu finir comme les accords de Minsk", a déclaré Emmanuel Macron sur X (ex Twitter) Que peut-on attendre de ces négociations qui s’entament ? "Il va y avoir un moment où Trump va aussi avoir à convaincre les Ukrainiens d’accepter un cessez-le-feu avec les Russes. Mais pour l’instant, il a l’air d’accepter les positions maximalistes des Russes, ce qui braque les Ukrainiens et l’Europe."
Envoyer des forces d'interposition de l'UE en Ukraine est "plutôt une demande de l'administration Trump" indique @KenigsbArthur (Président fondateur @Euro_Creative_) #GrandMatinhttps://t.co/1pAfnAudr5 pic.twitter.com/Z7x9S2uEl8
— Sud Radio (@SudRadio) February 18, 2025
Vers une force d'interposition ?
Est-ce au moment où il faudra garantir la paix en Ukraine que les Européens pourront agir ? "Le discours du vice-président J.D. Vance à Munich a marqué les Européens, estime Arthur Kenigsberg, président fondateur d'Euro Créative. Il faut passer cette sidération qui paralyse l’action des Européens, se demander ce que l’on va faire. Vont-ils être capables de se mettre en ordre de marche pour soutenir militairement l’Ukraine pour battre la Russie ou refuser une paix injuste ?"
Cela passerait-il par l’envoi de troupes européennes ? "C’était la question hier, et une demande de Donald Trump. Ni Biden ni Trump ne voulaient de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Une autre garantie de sécurité serait d’envoyer des forces d’interposition sur une ligne de démarcation entre la Fédération de Russie et de l’Ukraine. Et l’entrée de l’Ukraine dans l’Union Européenne, qui comprend une garantie de sécurité pour les États de l’Union. Ce serait la marque d’une vraie volonté politique qu’il faudra expliquer aux citoyens de l’Union Européenne. Il n’est pas sûr qu’ils l’acceptent."
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