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Hollande, Syrie, Poutine… Les vérités de Bachar el-Assad aux médias français

Par Jeanjean

Face à deux journalistes de TF1 et Europe 1, Bachar el-Assad s’en est notamment pris à la France, responsable de nombreuses tueries en Syrie d’après lui.

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C’est une décision qui est loin d’être unanime au vu de son caractère très sensible, mais TF1 et Europe 1 sont allés interviewer le dictateur syrien Bachar el-Assad à Damas pour l’interroger sur de nombreux sujets le concernant. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’action de la France au sein de la coalition internationale dans le conflit syrien n’est toujours pas digérée par celui qui tient la Syrie d’une main de fer depuis 2000. "Depuis le premier jour, la France a consisté à soutenir les terroristes en Syrie, et est directement responsable des tueries dans notre pays", a-t-il déclaré. Le ton n’est pas plus amical au sujet de son homologue français François Hollande. "Je ne l’ai jamais rencontré. Pour être franc, je ne me soucie aucunement de lui et de ses 11% de popularité (Ndlr : 21% en réalité, selon le dernier baromètre Odoxa), ce qui, je pense, s’appelle toucher le fond comme jamais aucun de ses prédécesseurs dans l’histoire de France", a-t-il persiflé.

Prudent avec Trump, reconnaissant envers Poutine

Le président syrien a également été interrogé sur ses rapports avec Donald Trump, qui pourrait adopter une ligne moins dure que Barack Obama sur le théâtre syrien. "Je ne pourrai me sentir à l’aise avec Donald Trump que lorsque j’aurai vu sa politique vis-à-vis de la Syrie. Je ne l’ai pas encore vue. (…) Son décret sur l’immigration ? Ce n’est pas le peuple syrien qui est visé ici. Ce sont les terroristes, qui pourraient s'infiltrer à travers certains immigrants venus à l’Ouest", a-t-il estimé. Quant à savoir si Vladimir Poutine est aujourd’hui le véritable décideur en Syrie, la réponse a fusé. "Non il ne l’est pas. Les Russes n’ont jamais rien fait sans nous consulter", a-t-il rétorqué, tout en admettant que "sans le soutien russe, les choses auraient été pires".

La prise d’Alep, premier pas vers la victoire de Bachar el-Assad ?

Interrogé sur la reprise d’Alep il y a deux mois, Bachar el-Assad s’est montré satisfait mais prudent. "Il s’agit d’un pas important sur le chemin qui va nous conduire à battre et éliminer le terrorisme dans notre pays, mais je pense que ce sera un long chemin. Pour une simple raison : parce que les terroristes ont le soutien de nombreux pays occidentaux, y compris la France", a-t-il déclaré avant de se projeter déjà vers l’avenir. "À la fin de la guerre, on pourra envisager toutes sortes de solutions : les urnes, les élections, tout est possible. D’ici là, le peuple n’a qu’un seul moyen de se prononcer. Ou bien vous soutenir, ou bien ne pas le faire", a-t-il temporisé, lui dont le maintien à la tête de la Syrie sera un élément important de la réunion de Genève, qui s’ouvrira le 23 février sous l’égide de l’ONU.

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