C’est une drôle de scène qu’a vécue Mohamed Ali Jr (fils de) le 7 février dernier. Revenant de Jamaïque avec sa mère, l’homme a été retenu et interrogé pendant deux heures durant à l'aéroport international de Fort Lauderdale (Floride). Selon son avocat et ami Chris Mancini, la consonance arable de leurs noms serait à l’origine de cette situation, alors que les autorités auraient demandé à plusieurs reprises "d'où tirez-vous votre nom ?" ou encore "êtes-vous musulman ?".
Un excès de zèle suite au décret Trump sur l'immigration ?
"Pour la famille Ali, c'est clair que tout cela est directement lié aux efforts de M. Trump d'interdire l'entrée des musulmans aux États-Unis", a déclaré M. Mancini au Courrier-Journal de Louisville, faisant référence au décret, suspendu par la justice, pris fin janvier par le président américain Donald Trump pour interdire momentanément l'entrée aux États-Unisaux citoyens de sept pays majoritairement musulmans.
Les douanes démentent toute discrimination
Mais selon un email de Daniel Hetlage, porte-parole des douanes américaines, révélé par le Courrier-Journal, il n’y a pas eu de discrimination dans cette affaire. "Nous traitons tous les voyageurs avec respect et sensibilité. L’intégrité est notre pierre angulaire. Nous sommes guidés par les plus hauts principes moraux et éthique", indique-t-il notamment. Joint par téléphone, Daniel Hetlage confirme que le processus appliqué par les officiers des douanes n’est pas rare, mais que les questions sur la religion des voyageurs ne sont pas fréquentes. "Avec le nombre de musulmans qui arrivent et repartent par avion chaque jour, ce n’est pas possible mathématiquement parlant", précise-t-il.
La famille pas unanime sur les suites à donner
Alors que l’avocat de Mohamed Ali Jr, Chris Mancini, assure que la famille réfléchit à la possibilité de déposer une plainte fédérale suite à cet incident, le porte-parole de la famille Ali, Bob Gunnell, a de son côté indiqué qu’aucune action juridique familiale ne sera lancée. "M. Mancini représente Mohamed Ali Jr, pas la famille de Mohamed Ali. La famille de Mohamed Ali ne pense pas à déposer une plainte fédérale à ce sujet", a-t-il précisé.