L’Inde est actuellement touchée par une canicule incroyable, avec des pointes à 50°C. Fait-il vraiment entre 45 et 50°C en continu ?
Canicule : "120 ans que l’Inde n’a pas connu cela"
"Exactement, témoigne Cécile d’Ascoli, Française qui vit à New Delhi, mais actuellement pour quelques jours à Jaipur, à 200 km de la capitale. À Jaipur, c’est un peu moins élevé car la population est moins concentrée. New Delhi, c’est 17 millions d’habitants, 13 millions de voitures et beaucoup de climatisations. L’air chaud qui en sort contribue à augmenter la température."
"Ici, à Jaipur, nous avons à peu près 42 à 43°C dans la journée", explique-t-elle. Elle, qui vit en Inde depuis une douzaine d’années, a-t-elle déjà connu de telles températures ? "On en connaît, mais pas à cette époque de l’année. C’est arrivé très tôt, un record de chaleur pour l’époque. Cela fait 120 ans que l’Inde n’avait pas connu cela."
📣L’Inde touchée par une canicule invraisemblable
🗣Cécile d’Ascoli, française qui vit en Inde : "Actuellement, je suis à Jaipur. Là, il fait 43°. Mais à New Delhi, on a eu des pointes à 48°. On n'a jamais connu ces températures durant cette période de l'année. C'est un record" pic.twitter.com/r9dSUduaj6
— Sud Radio (@SudRadio) May 4, 2022
Des coupures électriques fréquentes l'été
Le réchauffement climatique est-il un sujet abordé en Inde ? "Oui, on en parle tout le temps, confirme Cécile d’Ascoli. Toutes les décisions sont politiques, mais les politiques ne bougent pas. C’est comme pour la pollution." En parallèle, la demande énergétique explose. "Exactement, avec des coupures électriques toujours fréquentes quand on arrive au plein été. Et là, plus encore, évidemment, car la demande d’électricité est encore plus forte du fait des climatisations."
"On dit que les températures vont encore augmenter. Plus cela va, plus on monte aussi en humidité. En juin, nous sommes comme dans un four jusqu’à ce que la mousson arrive début juillet. La majeure partie des gens en Inde qui ne disposent pas d’un générateur vivent avec une chaleur de 32°C le soir. C’est difficile pour dormir." À force de pollution, Cécile d’Ascoli est devenue asthmatique. "La pollution est aussi énorme l’été, avec des taux à 300, souligne-t-elle. Quand on a les moyens, on peut se protéger de tout cela."
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