Le colonel Patrick Steiger, porte-parole de l'état-major français, a déclaré ce jeudi que des avions de chasse de l'armée française avaient bien mené des raids sur la ville irakienne de Mossoul le 17 mars dernier, tout en précisant que la cible ne correspondait pas au secteur où de nombreux civils ont été tués.
Évoquant ces pertes civiles, qui pourraient bien être l'œuve involontaire de l'aviation coalisée, l'officier a précisé qu'il y avait eu une "succession de frappes de la coalition", dirigée par les États-Unis, mais que la puissance des bombes utilisées avait été réglée de manière à "limiter le plus possible le risque pour la population civile". Mardi, le commandement américain avait reconnu que la coalition avait "probablement joué un rôle" dans le décès de ces populations civiles, sans toutefois en assumer l'entière responsabilité.
Selon le gouverneur de la région de Mossoul, Nawfal Hammadi, "plus de 130 civils" ont été tués lors de ces frappes aériennes, survenues dans le quartier al-Jadida à Mossoul. Patrick Steiger a par ailleurs indiqué que deux pistes étaient actuellement privilégiées par la coalition afin de déterminer les causes de ce drame, soit une "réaction en chaîne" provoquée par l'une des bombes, soit un attentat perpétré non loin de là par les jihadistes.