Trois jours après avoir percé les premières lignes de défense de l'État islamique pénétrant ainsi dans le secteur ouest de Mossoul, les troupes irakiennes ont pris ce lundi le contrôle d'un pont sur le Tigre. Le général Yahya Rasool, porte-parole de l'état major, a précisé à l'AFP que ses hommes contrôlaient "les deux berges" s'assurant ainsi un vaste périmètre de sécurité autour du cours d'eau.
Cette prise stratégique, bien que les voix d'accès soient désormais impraticables en raison des bombardements, devrait permettre à terme aux forces pro-gouvernementales d'établir une passerelle flottante sur le fleuve. Une véritable tête de pont qui pourrait s'avérer déterminante dans l'optique d'une offensive menée contre les derniers quartiers encore sous le joug des combattant jihadistes. Ces derniers ne seraient plus que 2 000 sur place selon des estimations américaines.
Surnommé "quatrième pont", l'édifice repris est le plus méridional des 5 que compte la deuxième ville d'Irak. Tous sont désormais hors d'usage après avoir été en partie détruits suite aux raids de l'armée et de la coalition internationale dirigée par les États-Unis. Son contrôle illustre en tout cas l'avancée rapide des troupes irakiennes qui devraient profiter de cet accès pour acheminer du matériel, afin de rentrer dans une nouvelle phase de combat destinée à étouffer la guérilla des jihadistes.
La perte de la ville, objet d'une lutte intense depuis maintenant des mois, pourrait être un cinglant revers pour l'organisation État islamique, ce qui marquerait sans aucun doute un tournant décisif dans la guerre que se livrent les belligérants.