La bataille de Mossoul-Ouest entre jihadistes et troupes loyalistes se poursuit actuellement dans la si "convoitée" deuxième ville d'Irak. Si les forces gouvernementales ont d'abord réussi une progression rapide avec la prise d'un pont stratégique ce lundi, ces dernières doivent aujourd'hui faire face à une résistance "farouche" des combattants de l'État islamique.
Conséquence directe de ces affrontements, les populations civiles n'ont d'autres choix que de fuir en masse cette partie occidentale de la ville, devenue un véritable champ de bataille. Selon l'AFP qui cite le ministre irakien chargé des déplacés et des migrations, pas moins de 26 000 personnes ont été contraintes de s'enfuir "au cours des dix derniers jours". Un chiffre conséquent mais qui ne représente qu'une infime partie de la population totale de Mossoul-Ouest (secteur le plus peuplé de la ville), estimée à 750 000 habitants, si l'on en croit les organisations humanitaires implantées sur le terrain.
C'est vers ces personnes restées sur place que se tourne désormais le regard des ONG, inquiètes du sort qui pourrait leur être réservé. Déjà confrontés aux pénuries et à l'urgence sanitaire, ces civils risquent en effet à tout moment la mort, en raison notamment de la présence de snipers embusqués. "Prisonniers" du conflit, ils sont pour l'instant condamnés à attendre au milieu des ruines l'issue des combats.